« Les Pyrénées, Territoire d’Innovations », labellisé en 2018 et baptisé « Innopy », porte un programme de 127 millions d’euros d’investissements sur 10 ans, financé à hauteur de 23,7 millions d’euros par l’Etat.
Après un appel à manifestation lancé en 2017 par le gouvernement à destination des collectivités territoriales, pour lequel les Pyrénées-Atlantiques n’ont pas été retenues, c’est avec un projet plus construit et un nouvel allié (le 65), que le Conseil départemental a réussi à convaincre et décrocher le Graal comme terre d’innovations multiples.
Une candidature légitime…
« Normalement, les départements ne peuvent pas apporter de financement dans ce domaine, mais nous avons montré que nous étions parfaitement compétents pour accompagner des porteurs de projets innovants et construire l’avenir du territoire », précise Laurence Nemes, responsable du programme. La qualité de la mobilisation déclenchée depuis vient le confirmer très positivement.
La candidature portée par le Département, appelée « Ambition Pyrénées », s’est organisée autour de ses principaux atouts : une filière agricole et agroalimentaire particulièrement dynamique et une capacité à exploiter ses richesses locales (hydroélectricité en montagne, gaz en plaine à Lacq) autour d’entreprises leaders (Total, Engie...).
L’implication de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour ouvre également des horizons majeurs. Labellisée I-SITE, l’UPPA est reconnue pour ses compétences en matière d’énergie et de transition énergétique ; elle participe à une dynamique autour de l’innovation avec ses formations supérieures et ses laboratoires de recherche. Des écoles d'ingénieurs, des technopoles et des French Tech complètent un écosystème déjà solide.
Au total, 22 projets ont été sélectionnés dans le cadre de cette démarche vertueuse. Ils entrent tous dans au moins une des thématiques retenues pour le programme « Les Pyrénées, Territoire d’Innovations » : l’efficacité énergétique, les nouveaux modèles agricoles, les usages et métiers de demain.
« C’est passionnant. Dès le départ, nous avons mesuré à quel point il y avait un véritable foisonnement d’idées très innovantes dans les Pyrénées. D’autant plus que le combat pour obtenir la labellisation puis le lancement de la démarche ont généré un enthousiasme exceptionnel qui s’amplifie au fil des mois. Notre motivation est de tout faire pour mettre en valeur ces initiatives, avec une énergie décuplée », affirme Laurence Nemes.
En tant que « Territoire d’Innovations », les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques ont une mission claire : « faire en sorte que les projets deviennent une réalité en accompagnant ceux qui les portent et en les aidant à trouver les financements nécessaires ».
Les acteurs locaux mobilisés…
« Les entreprises locales ont tout de suite souhaité participer au programme, en soutenant les porteurs de projets et, à travers eux, l’innovation », note Laurence Nemes. En effet, plus de 50 partenaires ont déjà adhéré à la démarche et sont partie prenante dans cette ambition de transformation du territoire.
« Qu’il s’agisse de collectivités territoriales, de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, de la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, de grands groupes industriels (SFR, ENGIE), des PME (Tissages Moutet, CGX…) et des startups (Lean Connected, Gaz de Ferme…), tous sont mobilisés pour transformer le territoire en profondeur », se réjouit la responsable du programme.
Les Pyrénées, en marche vers l’avenir…
À travers cet ambitieux programme, l’objectif est de faire des Pyrénées un modèle de développement équilibré, en Béarn, en Bigorre et au Pays basque. « Notre ambition est de multiplier par deux la production d’énergie verte locale en dix ans, de remettre les agriculteurs au centre de l’agroécologie notamment par la digitalisation des exploitations, et de former les habitants aux métiers de demain », insiste Laurence Nemes.
Ces trois thématiques de travail sont destinées à s’entremêler, pour permettre par exemple aux agriculteurs de gérer les exploitations de manière plus durable grâce à des outils numériques ou écologiques.
« Dans les dix prochaines années, nous visons 5.000 fermes connectées et 5.000 exploitations productrices d’énergies vertes ; nous voulons multiplier par cinq les nouveaux emplois liés aux énergies vertes et au numérique, à l’horizon 2030 », conclut le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques.
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