L’objectif est, dans un premier temps, de démontrer scientifiquement la validité des prises en soins apportées aux personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées ainsi qu’à leur entourage ; et dans un deuxième temps, de rendre reproductible le modèle développé par le Village à l’échelle nationale, voire internationale.
Le projet d'étude de l'Inserm est financé par la Région Nouvelle-Aquitaine et soutenu par l’ARS. La question soulevée ici est : « Est-ce que le Village Landais Alzheimer peut-être une alternative viable à l'Ehpad ? ». Pour y répondre, l'ensemble des acteurs du Village (villageois, proche d’un villageois, professionnel ou bénévole) est invité à participer à ces travaux.
« Nous cherchons à savoir si un tel projet qui donne une image de l’hébergement et de la fin de vie très différente de celle d’un Ehpad traditionnel peut contribuer à faire évoluer la représentation qu’on a de la vieillesse et de la maladie », explique Hélène Amieva, à la tête de l'équipe de chercheurs.
Innov'Pad au secours de la dépendance...
Un autre projet de recherche, appelé Innov’Pad, est déjà en place depuis 2019. Il vise à étudier (pendant quatre ans) des initiatives innovantes dans l’accompagnement de la dépendance, en particulier des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et des maladies apparentées (MAMA), et à en comprendre la genèse : de la décision jusqu’à la mise en œuvre.
Florence Zerillo, enseignant-chercheur en psychologie de l’Université Bordeaux Montaigne, détaille son contenu : « Nous travaillons à comprendre et analyser l’ensemble de la genèse d’un tel projet innovant : de ses fondements philosophiques et politiques, en passant par sa phase de construction ou son fonctionnement organisationnel ».
D’autres initiatives et projets de recherche français et internationaux vont venir étoffer le Centre de ressources, notamment en ce qui concerne les pratiques professionnelles que les pays pourraient s’échanger. « Par exemple, nous pourrions bénéficier de formations de la part de professionnels des pays scandinaves qui sont en avance sur nous sur la prise en charge à domicile. À l’inverse, des temps d’échange au sein du Village pourraient montrer à d’autres praticiens les aspects concrets de la prise en soins proposée ici », explique Vincent Galibert, directeur du GIP qui suit cet aspect de la vie de l’établissement.
Des visites maintenues pendant le confinement...
Le Village Landais Alzheimer (qui a commencé à accueillir les résidents en juin dernier) a mis en place dès le 2 novembre un comité de pilotage pour la gestion de la crise sanitaire. Ses membres, la directrice Pascale Lasserre-Sergent, le Dr Soazic Dréano-Hartz et une infirmière ou un infirmier, centralisent toutes les informations concernant la situation sanitaire liée au covid.
« Nous nous réunissons chaque jour pour vérifier la mise en œuvre des mesures de protection et des actions de prévention sur la base des directives nationales. La vie quotidienne du Village se retrouve fortement impactée et la priorité est claire : tout ce qui n’a pas trait au soin urgent est remis à plus tard », explique la médecin généraliste.
Malgré des mesures plus contraignantes (une prise de rendez-vous préalable et des créneaux horaires réduits), les visites restent autorisées. « Le lien avec les familles est essentiel pour le bien-être des Villageois. Le plus important est que nous agissions collectivement pour les protéger. Nous demandons notamment aux visiteurs de respecter scrupuleusement les gestes barrières : port du masque, hygiène des mains et respect de la distanciation physique », souligne Pascale Lasserre-Sergent.
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Photos : Département des Landes, S. Zambon, Mathilde Charon-Burnel
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