Le débat a été chaud au Pays basque, et finalement c’est l’option d’un regroupement de la totalité des 158 communes qui a été choisi par la majorité et qui s’impose à tous. Dès lundi, les 10 intercommunalités basque ne feront plus qu’une avec un statut d’EPCI (Établissement public de coopération intercommunale).
Toute la question est de savoir si cette imposante institution sera performante et gouvernable malgré sa taille et malgré les intérêts parfois (souvent ?) divergents entre les grandes villes de la côte et les territoires ruraux de l’intérieur.
Le Pays basque qui réclamait depuis des années son département va ainsi trouver une institution géographiquement équivalente, mais avec des missions beaucoup plus concrètes et des moyens sans comparaison.
Côté gouvernance, les négociations ont été longues pour trouver un équilibre dans la représentation des 158 communes. L’institution sera pilotée par un Conseil permanent de 69 élus pour les grandes décisions, et par un Conseil exécutif de 25 membres qui mettra en musique ces choix et gèrera l’opérationnel. Outre le président de la communauté, il réunira 15 vice-présidents et 9 conseillers délégués.
En attendant la première assemblée de la nouvelle intercommunalité (23 janvier), c’est Peyuco Duhart qui assurera la présidence, en tant que doyen. Le maire de Saint-Jean-de-Luz et président de l’agglo Sud Pays basque passera ensuite le relais à celui qui obtiendra les faveurs des 233 élus désignés par les communes adhérentes. C’est le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray qui fait figure de favori, mais reste à savoir qui sera candidat face à lui.
La nouvelle agglo basque assurera la totalité des compétences des communes : de la culture au développement économique, de l’aménagement du territoire à l’habitat, de l’environnement à la langue basque et aux services à la population… Certaines pourront être redonnées aux communes dans les deux prochaines années.
Parallèlement, les autres instances devront trouver leur place dans l’orchestre basque, ou alors disparaître après avoir rendu bien des services. C’est le cas du Conseil de développement et, bien entendu, du biltzar des maires.
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