C’est parti pour la mise en place des intercommunalités, véritable 3e tour des élections municipales. Les Communautés d’agglomération et les Communautés de communes prennent un poids considérable avec la prise en main de la plupart des grandes décisions de leur territoire, des PLU (plans locaux d'urbanisme) aux infrastructures, en passant par la politique économique et culturelle. Et, tout sera fait pour renforcer ces collectivités, comme vient de le confirmer le premier ministre.
La relation est parfois (souvent ?) tendue avec des maires qui se sentent dessaisis d'une bonne partie de leurs pouvoirs. Tout est, bien entendu, une question d’équilibre et de respect. Globalement, les maires ont plutôt bien domestiqué l'intercommunalité, même si des dérives peuvent exister quand la commune principale veut imposer sa loi. C’est quelque part un haut lieu de cohabitation : cohabitation entre des communes qui peuvent avoir des intérêts divergents ; cohabitation entre des maires porteurs de sensibilités politiques opposées.
Le sentiment de dépossession peut être accentué par le développement d'une bureaucratie, qui donne l’impression aux maires de ne pas tout contrôler, de ne pas tout comprendre. Une bureaucratisation qui est tout simplement la conséquence de la volonté, à travers l'intercommunalité, de renforcer la technicité des communes.
D’où l’importance de la composition des exécutifs qui vont se former dans les prochains jours, mais aussi de la volonté des élus d’explorer de nouvelles voies pour faire vivre cette démocratie locale, très concrète et très influente.
François Loustalan
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