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PORTRAIT PASSIONAlexia Pinto, sa passion pour la pétanque l'a portée jusqu'au sommet de l'Europe

Au mois d'octobre, cette jeune béarnaise de 22 ans s'est vue sacrée championne d'Europe avec l'Équipe de France féminine espoir de pétanque. L'aboutissement de 10 ans de sa vie, consacrés à sa passion et elle l’espère, le début d'une longue série...
Alexia Pinto et ses coéquipières avec le maillot de championne d'Europe de pétanque.
Le sport, c'est une partie importante de la vie d'Alexia Pinto qui, en plus de la pétanque, pratique également du football. Tout juste diplômée d'un Master MEEF EPS, elle s'oriente vers une carrière de professeur d'EPS, sans surprise.

À 22 ans, Alexia Pinto peut d'ores-et-déjà être fière de sa carrière sportive, puisqu'elle est tout fraîchement titrée championne d'Europe de pétanque. « C'était trop cool. C'est l'accomplissement de beaucoup d'entraînement et de beaucoup de persévérance. Je suis très fière », commence celle qui joue en club depuis une dizaine d'années. « Mais la pétanque a toujours été une partie de ma vie. Mes parents jouaient, mon père joue encore d'ailleurs, donc dès petite je les suivais sur les compétitions, c'est quelque chose de famille ».

C'est donc à 12 ans qu'elle prend sa première licence. Faute à un sport en développement, d'autant plus dans sa branche féminine, il faut attendre 2016 pour qu'Alexia Pinto participe à ses premières compétitions. En 2019 arrivent les premières épreuves majeures, et c'est d'ailleurs aussi l'année de sa première victoire lors d'une compétition importante, au Luxembourg. Cette année, en 2022, ce sont deux compétitions nationales d’envergure qui se sont ajoutées au palmarès de la jeune femme, avant, au mois d'octobre, ce titre de championne d'Europe.

« La compétition avait été annulée deux années déjà à cause de la crise sanitaire, donc on avait toutes hâte ! Et on n'a pas été déçues, c'était incroyable. C'est dans un cadre différent, à l'étranger, on rencontre pleins de nations, dont certaines qui sont réputées ». Pêle-mêle, l'Équipe de France aura affronté l'Espagne, pays hôte, Monaco, l'Allemagne, les Pays-Bas. « On n'a pas ressenti plus de stress que ça. En revanche, jouer contre Monaco par exemple, c'était perturbant parce que ce sont des filles que l'on côtoie toute l'année, on les connaît, ce sont des copines, c'est particulier ».

Une aventure sportive, mais aussi humaine. « On voit beaucoup de monde. Les équipes sont composées de 4 joueuses. Nous, par exemple, nous avons passé tout le mois de septembre ensemble pour s'entraîner et renforcer nos liens, même si on se connaissait déjà d'avant. Il y avait une très bonne entente, on était vraiment soudées ».

Félicitée par le sélectionneur de l'Équipe de France féminine en personne, Alexia Pinto rejoindra le groupe des adultes au mois de décembre pour un stage. « C'était ma dernière année en espoir puisque l'an prochain j'ai 23 ans et que je dépasse donc la limite d'âge. C'est aussi une fierté que l'on m'offre ma chance avec l'Équipe de France. Maintenant, c'est à moi de saisir ma chance, et j'espère que ce titre européen sera le premier d'une longue série ! », s'enthousiasme celle qui rêve de participer, un jour, à un championnat du monde...

Timothé Linard

La pétanque, un sport en plein développement...

En France, ils seraient une vingtaine à pouvoir vivre de ce sport, majoritairement des hommes. « Je ne suis même pas sûre qu'il y ait une femme dans cette liste », explique Alexia Pinto. « Les gains lors des compétitions ne permettent pas de vivre de la pétanque. Ceux qui y arrivent peuvent le faire grâce à leurs sponsors surtout ». Un fonctionnement inhérent au sport, qui rémunère généralement ses acteurs en fonction de leur impact économique. Plus il y aura d'argent de généré par la publicité, la diffusion, les sponsors, les fans, plus les retombées seront importantes. Loin de l'ogre qu'est le football, de nombreux sports se développent en ce sens. Pourquoi pas la pétanque, déjà diffusée par la chaîne gratuite de sport numéro 1 en France... ?

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