Une association de remise à niveau et d'accompagnement scolaire pour tous les âges ou presque, car le constat était que même en territoire rural une partie des jeunes sortaient du système scolaire dès le collège. « C'est en 2016 que cette structure est devenue Progrès et que l'on a décidé par la suite et pour des questions de financement de se recentrer sur les collégiens », explique Charlène Rousselet, animatrice de l'association.
Concrètement, Progrès, qu'est-ce que c'est ? C'est une structure qui propose aux collégiens de revoir des notions de base en utilisant la pédagogie du détour. « Souvent, en classe, les sujets passent vite et le professeur ne peut pas revenir dessus. Il n'a pas le temps. C'est là qu'on intervient. Cela peut être des jeux de société, on peut passer par le biais de la radio, de la vidéo, de chansons, etc. L'idée c'est que ce soit un moment agréable pour le jeune, qu'il apprenne sans avoir la réticence d'une aide au devoir ou d'un cours classique ».
On rencontre des jeunes géniaux…
Car l'accompagnement de l'association est tout sauf classique. Les animatrices travaillent en cohésion avec les familles, les établissements, et les territoires. « On veut être au plus près des jeunes. Surtout que l'on est dans une zone rurale, c'est important de faire les efforts, de se déplacer. Par exemple, la mobilité ne doit pas être un frein. On trouve toujours une solution ». Autre démonstration de cette proximité : le bureau de l'association, composé des principaux des deux collèges d'Arzacq et de Garlin, de parents d'élèves et d'élus locaux.
Autre volet important pour l'association, l'accompagnement de MNA. « C'est avec l'association L’Arribet que nous avons mis ce service en place. Nous faisons de la remise à niveau, mais aussi de l'alphabétisation, et de la préparation à l'insertion. L'idée est que l'on aide ces jeunes de 14 à 20 ans à mieux s'intégrer au territoire et à la culture locale. C'est un volet qui nous touche beaucoup, et que l'on aimerait développer, peut-être en proposant un accompagnement de ces personnes, d'une manière ou d'une autre, même après leur insertion ».
« C'est un travail qui a du sens. Cela fait 6 ans que j'y suis, et je sais que je ne pourrais pas faire un autre travail qui n'a pas la même portée. On rencontre des jeunes géniaux, aux parcours divers et variés. On ne s'ennuie jamais ! », confie Charlène Rousselet. Un apport donnant-donnant, puisque les jeunes semblent eux aussi conquis. « Ils nous disent adorer le projet. Ce n'est pas l'école, et ils le voient bien. On travaille ensemble, ils en parlent à leurs amis, ils retrouvent de la curiosité et de l'appétence pour l'école ».
Et les familles dans tout ça ? « C'est un gain de temps, mais surtout d'énergie ! Les familles se sentent soutenues et notre présence permet de réduire les conflits à la maison. Les devoirs c'est souvent compliqué, alors si l'on décharge cette tâche, ou du moins qu'on la facilite, c'est positif pour tout le monde ».
Pour les années à venir, l'association a des idées plein la tête. « Nous sommes toujours en évolution, il y a toujours des nouveautés ! Nous aimerions développer des rencontres avec des personnes aux parcours de vie atypiques, pour encourager les jeunes. Nous avions rencontré, l'an dernier, un réalisateur dans ce cadre. Nous aimerions aussi proposer des actions culturelles, et travailler davantage avec les partenaires locaux, les établissements scolaires et sociaux », conclut Charlène Rousselet. On n'arrête décidément pas le Progrès...
Voir le site Internet de "l'association progrès"
Timothé Linard
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