C’est à croire qu’un ancien premier ministre disait la vérité : la France est en faillite. La preuve : l’Etat a été incapable, faute de finances, de rénover la ligne ferroviaire reliant Bayonne à la haute vallée de la Nive.
Heureusement, la Région existe, et son président Alain Rousset a décidé de prendre le relais et d’investir dans le projet les 15 millions d’euros nécessaires aux travaux. L’ouverture de la ligne se fera fin 2015.
Et des travaux, il y en a pléthore. Sont à reconstruire ou à rénover 27 ouvrages d’art métalliques, 9 tunnels et la quasi-totalité des voies, car la ligne date de 1898. Sans oublier la zone d’éboulement de Louhossoa, qui nécessitera la sécurisation des parois rocheuses, l’enfouissement des lignes et l’enlèvement des supports de caténaires, qui n’ont plus d’utilité depuis la désélectrification de la ligne. Naturellement, tout ce chamboulement va occasionner quelques dérangements pour les usagers.
Ainsi le trajet Cambo-Garazi se fera par car, avant d’être ouverte aux TER en octobre 2015 ; effet contraire, la liaison Cambo-Bayonne sera à ce moment là assurée par car, durant les trois mois de travaux. C’est le prix à payer pour que début 2016, dix trains soient quotidiennement mis à disposition, roulant à une moyenne de 70 km/h, mettant le trajet Garazi – Bayonne à 58 minutes. L’occasion pour les autochtones de se rapprocher de la capitale régionale et pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle de profiter du charme de la ligne, avec le torrent tout proche, les paysages de montagnes uniques et verdoyantes sur les 60 kilomètres du périple.
Rien que pour ça, merci la Région, qui ne sera sans doute jamais remboursée. On vous le disait, l’Etat est en faillite !
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