Abonnez-vous
Publié le Mis à jour le

Le « général courage » confirme sa réputation

Bertrand Soubelet, originaire de Saint-Jean-de-Luz, va publier « Tout ce qu’il ne faut pas dire » : un livre qui fera certainement beaucoup parler.
SOUBELET 4

Insécurité, justice… « Le constat (que je fais) est sans concession et probablement les réactions de celles et ceux qui se sentiront concernés provoqueront une certaine agitation. »

Le ton est donné par le général de corps d’armée et commandant de la Gendarmerie des Outre-Mers qui confirme la publication d’un ouvrage qui s’annonce très intéressant, venant d’un homme courageux et largement apprécié par ses pairs.

Ce qu’il faut savoir…

SOUBELET 1Le général Bertrand Soubelet, marié, père de trois enfants est né en 1959 à Saint Jean de Luz. Après ses études à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan,  il choisit l’artillerie. Il sert comme lieutenant à Offenburg en Allemagne puis à Valbonne, unité avec laquelle il est engagé en Centrafrique.

En 1986 il est promu capitaine, c’est à ce moment qu’il choisit de rejoindre la Gendarmerie nationale et suit à Melun le cours supérieur de l’école des officiers de la Gendarmerie nationale.

C’est le début d’un parcours brillant qui croise régulièrement le Grand Sud-Ouest : chef d’escadron de gendarmerie mobile à Mont-de-Marsan, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale de Villeneuve-sur-Lot… Passé par la direction générale et le cabinet du directeur général de la Gendarmerie nationale à Paris, il est promu lieutenant-colonel en 1997. Il prend alors le commandement du groupement du Vaucluse avant de devenir chef d’état-major de la Gendarmerie de la Martinique, colonel il est nommé en 2008 commandant de la région Midi-Pyrénées à Toulouse.

SOUBELET 6En 2009, Bertrand Soubelet franchit un nouveau pas vers les sommets de la hiérarchie en étant admis au grade de général de brigade. Et le 28 novembre 2012, il est nommé directeur des opérations et des emplois de la DGGN (Direction générale de la Gendarmerie nationale), avec le grade de général de corps d’armée, 4 étoiles.

Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la croix de la valeur militaire et reconnu pour son parcours exceptionnel, le numéro 3 de la Gendarmerie en France pouvait objectivement espérer gravir deux marches supplémentaires, et obtenir une étoile supplémentaire, avant d’envisager une paisible retraite du côté de Saint-Pée-sur-Nivelle. Mais il y a eu le 18 décembre 2013 !

SOUBELET 3Ce jour là, le général Soubelet est convoqué par la commission parlementaire de « lutte contre l'insécurité », présidée par le député socialiste Jean-Pierre Blazy.

L’article 51‑2 de la Constitution, prévoit que « des commissions d’enquête peuvent être créées au sein de chaque assemblée pour recueillir, dans les conditions prévues par la loi, des éléments d’information. » et « une commission d’enquête parlementaire a un droit de citation directe et les personnes dont une commission d’enquête a jugé l’audition utile sont tenues de déférer à la convocation qui leur est délivrée.»

SOUBELETRespectueux de l’autorité, rigoureux et précis, le général Soubelet répond aux questions des représentants du pouvoir législatif. Malheureusement pour lui, ses propos ne sont absolument pas partagés par le pouvoir exécutif et il se fait recadrer par Manuel Valls qui le mute, au poste de commandant de la Gendarmerie des Outre-Mers.

Cette mutation est vécue comme une sanction par la majorité silencieuse de la Gendarmerie, qui l’apprécie et le surnomme « général courage ».

soubelet livreEn dehors d’une commission d’enquête parlementaire la Gendarmerie nationale reste la grande muette, mais le général Soubelet a gardé sa plume libre pour écrire « Tout ce qu’il ne faut pas dire » qui sera publié aux éditions Plon et sera disponible dans les librairies le 24 mars.

Le livre est en pré-commande sur Internet depuis quelques jours. Cliquez ici.

Dans la préface de son ouvrage, l’auteur basque précise : « Mon diagnostic est simple : la sécurité est l'affaire de tous. Il est temps de réagir, grand temps. Il y a urgence. Notre société est en danger. Jamais le danger n'a été aussi menaçant. Je ne fais pas de polémique, je ne roule pas pour un parti politique. Simplement, j'alerte. Parce que j'aime mon pays. »

« L'objectif de cet ouvrage est,  dans le même esprit que celui qui m'animait lors de mon intervention devant les députés à l'Assemblée Nationale en décembre 2013 de dire les choses telles qu'elles sont et de sortir de la duplicité dans laquelle est plongé notre pays depuis bien longtemps. » nous a confié le général Soubelet.

Cela promet !

 

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi