Tous les littoraux de France sont concernés, du Var à la Côte d’Opale en passant évidemment… par les Landes et le Pays basque. La côte rocheuse basque recule en moyenne de 20 centimètres par an.
La loi prévoit une gestion locale du problème, l’identification des communes touchées (tous les 9 ans) ou encore l’établissement de cartographies et de projections à 30 et 100 ans de cette érosion. Elle impose également la prise en compte du problème dans les schémas de cohérence territoriale et les plans locaux d’urbanisme.
Quelle équation financière ?
Du côté de Bidart, les délibérations ont eu lieu ce 10 janvier et sans surprise, la commune a voté son inscription à la liste. Elle établira donc lesdites projections et adaptera ses projets d’aménagement aux conditions posées. Régulièrement, le maire de la commune, Emmanuel Alzuri, s’exprime sur cet inquiétant sujet.
On se souvient du témoignage d’un propriétaire de la commune (paru dans Ouest-France il y a un an) qui a vu un morceau de falaise sombrer à une dizaine de mètres de chez lui en décembre 2020 avec les fortes pluies, deux mois après l’effondrement, plus au sud, d’une partie de la corniche basque. Entre Ciboure et Hendaye, l’accès au sentier du littoral est dorénavant interdit.
Selon les communes basques, les stratégies adoptées divergent un peu, car il s’agit aussi de s’adapter à la configuration et à l’occupation du littoral. Si Biarritz a opté pour le confortement de ses falaises, avec notamment d’importants travaux initiés à la rentrée 2020 sur la Côte des Basques, Bidart mise plutôt sur une surveillance accrue et des aménagements et mesures plus ciblés selon les endroits.
Le recul devrait atteindre un à 5 mètres par an au Nord de la commune. Un phénomène qui ne semble pas près d’être enrayé. La situation devient donc critique et cela se mesure visuellement, par exemple au niveau de la plage d’Uhabia qui disparaît complètement à marée haute. Quant au parcours de golf local, il est également touché et doit être en partie réaménagé pour tenir compte de cette tendance lourde.
À propos de ces délibérations et de la loi, les communes déclarent pour beaucoup manquer de visibilité sur les moyens financiers qui seront destinés à leurs projets d’aménagement et de travaux en lien avec cette problématique. Car les dispositions adoptées ne tranchent pas complètement cette question.
La commune de Bidart, comme d’autres sans doute, compte interpeller l’État pour tenter de préciser les choses. Après avoir consolidé l’accès à la plage Parlementia et fermé le chemin de Camboenea, la commune songe en effet à divers projets de travaux et de renaturalisation d’espaces. La question est maintenant de savoir qui paiera l’addition…
Photos : Office de Tourisme de Bidart
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