Le projet Compet’Plus, qui court sur la période 2020-2022, s’inscrit dans le cadre du programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre (Poctefa 2014-2020). Financé à 65% par le Fonds européen de développement régional (Feder), il vient poursuivre le précédent projet Competitiv’Eko, qui avait conduit à la création de 3 pôles d’excellence transfrontaliers autour de la fabrication additive (Additivalley), du big data (Big Datia) et des dispositifs médicaux (InnovMedica).
Depuis le début de l’année, se sont déjà tenues plusieurs « rencontres virtuelles » pour étudier 4 nouvelles thématiques porteuses et pouvant déboucher sur la création de nouveaux clusters transfrontaliers du même type : l’énergie, la mobilité, l’agroalimentaire et les industries créatives.
Ces webinaires ont été organisés en janvier et février avec l’appui du GEIE transfrontalier Bihartean, émanation des Chambres de commerce de Bayonne et du Guipuscoa. Cette structure, lancée en 2010, coordonne des projets économiques transfrontaliers, accompagne les entreprises des deux côtés de la frontière et organise des rencontres entre entrepreneurs d’Euskadi, de Navarre et du Pays basque français.
Énergie et mobilité en vedette…
Plus de 200 personnes auraient participé à ces premières réunions virtuelles associées à Compet’plus, suivies depuis mars d’ateliers thématiques pour creuser les opportunités de coopération identifiées sur le territoire. L’objectif est d’aboutir à la création de deux nouvelles plateformes d’innovation « appelées à promouvoir le travail collaboratif entre entreprises motrices, PME ou entreprises locales, afin de générer une offre technologique conjointe ».
Dans la matinée de ce jeudi 22 avril, se tiendra ainsi un atelier touchant à l’électro-mobilité et à l’hydrogène, au cours duquel seront présentés les projets du pôle guipuscoan Mubil (dédié à la mobilité intelligente), de Fébus (le service de bus à hydrogène palois), et de Naveac (sur le véhicule électrique autonome, à l’initiative du gouvernement de Navarre).
Sur la même thématique, plusieurs sociétés avaient déjà manifesté leur intérêt lors d’une première réunion virtuelle (en janvier), et en particulier pour les questions du stockage d’énergie et de la batterie électrique, à l’image de Cidetec à Saint-Sébastien, de Pragma Mobility à Biarritz ou d’Irizar e-Mobility à Aduna.
Avait aussi été présenté dans ce premier webinaire le projet « Stardust » de la mairie de Pampelune, qui cherche à « promouvoir la mobilité électrique et la consommation optimisée d'énergie renouvelable dans les bâtiments publics ». Ce sujet de la mobilité apparaît ainsi très lié à celui de l’énergie, qui avait quant à lui fait l’objet d’un second webinaire sur « l’hybridation énergétique », auquel avaient participé l’Estia et l’Institut français des huiles végétales.
Les deux autres webinaires ont porté d’un côté sur « l’alimentation saine et la restauration collective » (avec un témoignage de l’Association des coordonnateurs des EPLE de Nouvelle-Aquitaine), et de l’autre, début février, sur les technologies numériques créatives (avec l’accent mis sur les réalités virtuelle et augmentée). On devrait en savoir plus dans les prochains mois, à l’issue des ateliers, sur ce que seront au final les deux nouveaux pôles d’innovation nés de Compet’Plus.
Rencontres transfrontalières de biosanté…
Pour en revenir à Bihartean, on ajoutera qu’au-delà de ce projet Compet’Plus, la structure est aussi l’initiatrice de « rencontres transfrontalières de biosanté », dont la 6ème édition se tiendra en visioconférence le 6 mai prochain. Le travail d’une dizaine de startups des 3 territoires sera présenté. Enfin, Bihartean a continué son effort d’accompagnement des entreprises locales : une cinquantaine de PME auraient été aidées l’an dernier dans tous les secteurs.
« Malgré une période complexe en 2020, ces chiffres mettent l’accent sur les flux transfrontaliers en matière d’économie et d’emploi, sur les besoins des PME-PMI et la diversité des attentes des chefs d’entreprise des trois territoires », expose Bihartean.
Depuis sa création, la chambre de commerce transfrontalière a accompagné quelque 1.250 entreprises du paysage local.
Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici
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