C’est Alain Rousset, président de la nouvelle région Aquitaine, qui vient de succéder à Iñigo Urkullu, lehendakari d’Euskadi à la tête de l’Eurorégion Aquitaine/Euskadi, au moment où elle s’agrandit au Nord avec le Limousin et Poitou-Charentes, et au Sud avec la Navarre.
Il présidera cet ensemble de poids avec ses 9 millions d’habitants (autant que la Suisse ou l’Autriche) et un vaste territoire de 100 000 km2 (plus étendu que le Portugal, soit 2% de la superficie de l'Union européenne).
L'adhésion de la Navarre fait suite au changement de majorité à Pampelune après les élections régionales qui ont donné le pouvoir à une coalition formée par les nationalistes basques modérés de Gbai, les nationalistes radicaux de Bildu et le parti de la gauche radicale Podemos.
L’Eurorégion, avec son statut de Groupement européen de coopération territoriale s’est donné trois priorités. A commencer par le développement d’un espace de mobilité durable avec des chantiers majeurs : la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV), la desserte de l’Eurocité basque, l’autoroute ferroviaire et le transport maritime.
Elle prône aussi une stratégie de croissance durable, intelligente et inclusive afin de promouvoir une économie plus efficace, plus verte et plus compétitive ; pour développer une économie, fondée sur la connaissance et l’innovation ; et pour encourager une économie à fort taux d’emploi.
Enfin, le troisième objectif est de renforcer l’identité eurorégionale en fixant un cadre d’action, en jouant un rôle de trait d’union, en offrant les moyens d’agir ensemble et en amplifiant les actions de coopération.
Si la nouvelle grande région, côté français, adopte, ce qui est tout à fait possible, le nom d’Aquitaine, avec la Navarre et Euskadi, cela nous donnera : l’ANE ou l’ENA. Bon… voila au moins deux bonnes raisons de vite chercher un nouveau nom.
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