L’une de ses élèves, Maïna Coronado, a suivi ses pas en créant en 1993 un festival dédié au flamenco, en cette terre basque plus familiarisée avec le fandango qu’avec ce rythme et ce tempo par essence typiquement andalous.
Mercredi, un hommage…
Le festival andalou a ouvert sa 25e édition en rendant hommage à Paco de Lucia, le plus grand des guitaristes flamenco, ce mercredi 5 juin. Le Cinéma a diffusé le film documentaire réalisé par son fils, Curro Sanchez. La projection était complétée par des démonstrations de danses sévillanes, présentées par la peña Almonte. Ce documentaire réalisé par son fils retrace l'incroyable destin d'un guitariste et compositeur hors-norme disparu en 2014.
Le deuxième temps fort de l’édition s'est déroulé jeudi à La Rotonde (jusqu’au 14 juin), avec une visite commentée de l’exposition « Découverte du flamenco au travers de l’œil et des photographies de Paco Sánchez » et des sculptures de David Vaamonde. L'exposition El color del baile flamenco rassemble des photographies prises au cours de la dernière décennie dans lesquelles, le photographe résume en détail l'esthétique du genre. En plus de ses clichés "fragmentés", pris en studio, il présente de grands danseurs sur scène comme Cristina Hoyos, Matilde Coral, Sara Baras et Israel Galván.
Vendredi soir, on a pu découvrir les accords classiques du guitariste anglais Martin Brickerton, accompagné par le quatuor à cordes Chagall. Martin Bickerton est un jeune guitariste classique anglais talentueux. Il s’est produit en tant que soliste dans de nombreux endroits comme le Bridgewater Hall de Manchester, la Purcell Room ou la Cathédrale de Killarney. En 2014 et en 2018, il a gagné le deuxième Prix du Concours International de Guitare Classique « Angel G. Piñero ».
Symbole de ce festival, le retour des casetas sur le parking des Flots bleus sera célébré samedi à 12h30. Des initiations et spectacles s’y enchaîneront chaque jour de 12h30 à 2 heures du matin. Accompagnées d'animations musicales et de Sévillanes, les casetas vous serviront à boire et à manger, dans une ambiance festive et familiale face à la baie de Saint-Jean-de-Luz. L’après-midi se poursuivra entre spectacles de danses et initiations.
A 19h, la troupe Luna Flamenca montera sur la scène des Flots bleus pour vous proposer un spectacle de qualité professionnelle, mêlant féminité, élégance et sensualité. Autant de personnalités, que d'artistes sur scène et tout un éventail d'émotions partagées.
A 20h30, la Scène nationale du Sud Aquitain, en charge des soirées au Jai Alai, propose un « tablao ». Il réunira les meilleurs artistes de flamenco avec les danseuses Paula Comitre et Florencia O’Ryan, accompagnées de Michel Lavis et Jesús Corbacho au chant et José Almarcha à la guitare.
Dimanche, c’est danses et défilé…
A partir de midi, des danses espagnoles animeront la sortie de la messe sur la Place Louis XIV, puis le départ du défilé sera donné, avec calèches, chevaux et danseuses, vers les Flots bleus en passant par la rue Gambetta et le boulevard Thiers. Toute l’après-midi, des spectacles de flamenco se succèderont.
A 16h30, la compagnie flamenca Los Baldes proposera un spectacle (sur la scène des Flots bleus) émouvant et sincère alliant flamenco traditionnel et contemporain. Leurs prestations en font une compagnie unique, d'une vivacité et d'un tempérament hors du commun alliant puissance et créativité. Entre initiation à la rumba, spectacles et concerts, le public ne risque pas de s’ennuyer !
La création d’Olga Pericet nommée « La espina que quiso ser flor, o la flor que sono con ser bailora » (« L’épine qui voulut être une fleur ou la fleur qui rêva d’être danseuse ») promet de ravir le public le dimanche soir. Prix national de la danse en 2018, la chorégraphe offre dans cette mise en scène un flamenco très actuel. Accompagnée de deux chanteurs et de deux guitaristes d’exception, Olga Pericet explore avec férocité les souvenirs gardés, où se mêlent ombres et lumière, drame et légèreté et où il est difficile de distinguer le rêve de la réalité.
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