Le Syndicat avait auparavant procédé à la dégustation, pour contrôler l’aptitude de 30 vins à prendre la dénomination « Côtes de Gascogne ». Trois d’entre eux sont recalés.
Pour les blancs secs, l’alternance de journées ensoleillées et de nuits très fraîches au début de septembre, nous dit-on, a permis au colombard de faire le plein d’arômes qui se sont révélés à la fermentation. Quant au sauvignon et au chardonnay, ils ont pu être récoltés parfaitement mûrs dès le 20 août.
Pour les blancs moelleux et doux, les raisins du gros et du petit manseng sont caractérisés par l’équilibre entre de belles concentrations de sucre et une acidité suffisante. Vendangés à la fin de septembre et au début d’octobre, ils sont encore en fermentation, mais les spécialistes disent que « les moûts expriment de puissantes notes d’abricot et de pêche blanche avec de la menthe et de l’eucalyptus ».
S’agissant des rosés et des rouges, ils ont été vendangés à pleine maturité et devraient donner des vins magnifiques.
Coup de projecteur sur la colombelle, de Plaimont…
L’édition limitée est présentée avec une étiquette accrocheuse, façon tag : La Belle Rebelle, 100 % Gascogne, Street Art 2020, avec la plume traditionnelle qui symbolise la légèreté. Pour la première fois, elle est composée de 100% de colombard, alors que, d’habitude, il y avait un assemblage colombard et environ 20 % d’ugni blanc ou de sauvignon.
Mais que les habitués de la colombelle « original » se rassurent, ce vin, assemblage de colombard et d’ugni blanc est toujours produit. Il en est de même pour « Les Charmes de colombelle » (cépage gros manseng).
Certains se souviennent peut-être que, André Dubosc, créateur de Producteurs Plaimont en 1979, redécouvrit « the French Colombard », cépage autochtone de notre région, lors d’un voyage aux États-Unis ! Beaucoup pensent qu’il mérite d’être qualifié de grand vin.
En conclusion, Alain Desprats, codirecteur du Syndicat, nous dit que le volume de raisin récolté est comparable à celui de l’année précédente. Il n’empêche : certains vignerons ont eu de grosses pertes à cause du gel et de la grêle.
Article réalisé en collaboration avec le Journal du Gers, Roland Houdaille et Jean-Pierre Biere.
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