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Crédit Agricole Pyrénées Gascogne : de l’empreinte à l’impact !

Rencontre avec François Miginiac, nouveau directeur général adjoint d’une caisse régionale qui joue un rôle essentiel au Pays basque, en Béarn, en Bigorre et dans le Gers.
François Miginiac, directeur général adjoint, Crédit Agricole Pyrénées Gascogne
Aux côtés du Directeur Général, Paul Carite, François Miginiac travaille en étroite collaboration avec Frédéric Le Clair, également Directeur Général Adjoint, pour renforcer les missions d’une banque coopérative forte de 900 administrateurs et 1700 collaborateurs, animant 134 agences sur les territoires, et fédérant 600.000 clients, dont 420.000 sociétaires.

Des attaches dans la région ?
François Miginiac –
Je me sens à la fois Béarnais de cœur, notamment parce que j’ai fondé ici ma famille avec mon épouse et 4 garçons, mais aussi à la fois Basque d’adoption, Bigourdan de conviction et Gascon par alliance. J’ai fait mes études pas très loin, à l’Université des Sciences Sociales de Toulouse. Sinon, par mes racines, je suis mi-Breton mi-Corrézien.
 
La banque : une vocation ou un hasard ?
F. M. –
J’ai toujours été attiré par le monde économique et par les métiers de la finance, mais avec un œil en direction de… l’architecture, une autre passion. En fait en 1995, j’ai eu l’opportunité de rejoindre la Banque Indosuez à Toulouse qui allait entrer dans le giron du Crédit Agricole quelques mois plus tard. Depuis, je suis resté fidèle à ce groupe coopératif.
 
Vous avec une première expérience ici…
F. M. –
Oui. Je suis arrivé au Crédit Agricole Pyrénées Gascogne en décembre 1997. D’abord, à la direction des finances, puis à celle du site de Tarbes, avant de devenir directeur commercial jusqu’en 2011. J’ai beaucoup appris ici. J’ai accompagné l’émergence de nouveaux métiers comme ceux de la gestion actif-passif, c’est-à-dire l’optimisation des équilibres entre la collecte et les prêts. Une approche qui a tout son sens dans une banque mutualiste comme la nôtre : l’argent collecté ici est réinjecté ici, sur le territoire.

Et ensuite ?
F. M. -
A l’époque on m’a conseillé d’aller dans d’autres entités du groupe afin de vivre de nouvelles expériences et d’acquérir les compétences permettant de préparer les fonctions de Direction Générale. C’est ainsi que j’ai rejoint le Crédit Agricole d’Ille et Vilaine. Membre du comité de direction, j’étais responsable jusqu’à cet été des Grands Projets de transformation de la Caisse régionale bretonne. Je n’avais pas imaginé revenir ici, jusqu’à ce que Paul Carite me propose de rejoindre la Caisse régionale et l’équipe de direction générale en tant que Directeur Général Adjoint. Je suis donc arrivé début septembre et travaille en étroite collaboration avec Frédéric Le Clair, lui aussi Directeur Général Adjoint.
 
Quelles sont vos missions ?
F. M. –
Nous sommes dans une complémentarité et une subsidiarité très fortes, autour notamment du projet d’entreprise « Impact » lancé le 10 mai dernier. Personnellement, j’ai en charge le réseau de proximité, les back-offices, le Marketing, la Communication, l’Immobilier, ainsi que le périmètre des Finances-Energies, avec l’objectif de soutenir les projets de transformation au service de la performance globale de la Caisse régionale sur et au service de son territoire.
 
Quel avenir pour votre puissant réseau d’agences à l’heure du numérique ?
F. M. –
Non seulement nous le maintenons, mais nous le renforçons. C’est une stratégie qui nous distingue de plus en plus. Il faut dire qu’elle fait partie de notre ADN, de celui d’une banque humaine, coopérative et de proximité. Le format de nos 134 agences a été repensé et elles sont progressivement modernisées pour que nos clients continuent d’y venir et pour qu’ils s’y sentent bien, mais aussi pour que nos conseillers y travaillent dans les meilleures conditions. Le développement des automates permet d’apporter de nouveaux services à tous, notamment aux commerçants et aux associations.

Vous combinez présence locale et compétences en ligne ?
F. M. –
Nous faisons évoluer notre modèle en permanence, pour qu’il s’adapte aux besoins de nos clients. Toutes les agences étant équipées pour réaliser des visioconférences, nous pouvons, par exemple, organiser une réunion sur place avec un client en faisant appel à différentes expertises, à distance. Cela permet aussi de pérenniser l’ensemble de notre réseau : chaque collaborateur peut ainsi rester basé dans son agence, tout en intervenant partout. D’autres chantiers de transformation vont suivre, notamment celui concernant la performance énergétique de nos sites et de nos agences.
 
On parle d’un rapprochement avec le réseau Square Habitat…
F. M. –
Il est en cours. Cela concerne 29 agences de cette filiale spécialisée dans l’immobilier et devenue une véritable référence. Il a fallu lever tous les obstacles administratifs et juridiques, ce qui a pris du temps. L’enjeu est de continuer à enrichir la diversité de nos métiers et de faciliter la mise à disposition de nos spécialistes dans tous les domaines. Notre nouvelle agence de Lescar, inaugurée la semaine dernière, illustre parfaitement cette ambition : on peut y rencontrer les conseillers en immobilier de Square Habitat, à côté des conseillers bancaires.
 
Combien de métiers différents ?
F. M. –
Le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne regroupe plus de 80 métiers différents, dans des domaines très variés, de la banque à l’immobilier, des assurances aux énergies renouvelables, du marketing aux technologies… De nouveaux métiers apparaissent régulièrement, liés notamment à toutes les transitions que nous accompagnons. C’est un atout important pour intéresser les jeunes générations, attirer des talents et les fidéliser.

Vous vous impliquez aussi dans les énergies renouvelables ?
F. M. –
Là aussi, nous avons été précurseurs avec un engagement qui date de plus de 12 ans. Au fil des années et des projets, nous avons appris de nos expériences et renforcé les compétences au sein de notre filiale Crédit Agricole Pyrénées Gascogne Énergies Nouvelles (CAPGEN). Elle a pour mission de faciliter, accompagner et amplifier la transition énergétique des territoires, pour les inscrire dans une démarche environnementale porteuse d’avenir pour chaque habitant. Il s’agit, notamment, de permettre aux agriculteurs et aux propriétaires fonciers, de disposer de projets clé en main susceptibles de leur apporter de nouvelles sources de revenus avec l’exploitation de centrales photovoltaïques et hydroélectriques. Dans le groupe, notre caisse régionale jouit d’une avance appréciable et peut même jouer un rôle moteur dans le développement de cette ambition nationale.
 
D’autres actions fortes ?
F. M. –
Difficile de les signaler toutes. Parmi les nouveautés, nous travaillons à la mise en place des outils d’aide à la décision pour l’éco-rénovation des logements : à partir d’un diagnostic, chacun pourra identifier les travaux à prioriser en fonction de ses moyens. On peut aussi parler des Tookets, qui fêtent leurs 10 ans ; ils permettent d’aider des associations de son choix. Quant à la Fondation Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, elle soutient de très nombreux projets porteurs d’avenir pour les générations futures.
 
Quel regard portez-vous sur le bassin Adour Gascogne ?
F. M. –
Il comprend des territoires avec une forte identité, chacun a son caractère, chacun a ses spécificités (par exemple, le Gers est le premier département bio de France), mais tous se retrouvent autour de grands secteurs d’activité : l’hôtellerie, avec la Côte basque et Lourdes qui nous situent juste derrière Paris ; le tourisme au plus haut niveau, entre Pyrénées, océan et campagne ; l’aéronautique, avec Dassault, Safran, Daher, Lauak… ; l’agroalimentaire avec Euralis, Lur Berri, Vivadour… On trouve aussi des leaders mondiaux comme Boardriders et Ecocert. Cette diversité apporte à la fois une force extraordinaire et beaucoup de résilience. Nous avons la chance d’être dans des territoires porteurs d’avenirs multiples.

Comment vont évoluer vos missions dans les prochaines années ?
F. M. –
Plus que jamais nous voulons être au cœur de toutes les transitions, personnelles et professionnelles, pour les accompagner au mieux. En 2019, un cabinet indépendant avait évalué l’importance de notre « empreinte » socio-économique sur le territoire : notre contribution au PIB (produit intérieur brut) annuel du bassin de l’Adour avait été estimée à 1,7 milliard. Notre souhait est d’ajouter à cette empreinte socio-économique, un impact social, sociétal et environnemental. La performance globale en quelque sorte… Pour cela, j’aime à dire qu’il nous faut passer de l’empreinte à l’impact. En donnant du sens à nos actions, en faisant en sorte que les équipes se sentent bien et utiles, en nous ouvrant à de nouveaux métiers comme la santé, le bien vieillir chez soi, l’énergie, en nous investissant encore davantage dans l’accession au logement, la souveraineté alimentaire, en soutenant les entrepreneurs locaux, en accompagnant la décarbonation de l’économie… On parle de plus en plus de RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Depuis longtemps, elle est au cœur de nos préoccupations de banque coopérative et mutualiste, elle fait partie de notre culture. Nous souhaitons également travailler sur la mise en avant de la performance extra-financière. Plus que jamais, notre transformation est permanente, inspirée par l’humain et l’esprit d’innovation qui nous caractérise, pour servir les besoins de tous nos territoires.
 
Informations sur le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, cliquez ici

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