Le phénomène a été lancé par les « pigeons », un mouvement d’entrepreneurs qui a fait mouche sur les réseaux sociaux, faisant reculer spectaculairement le gouvernement qui voulait surtaxer la revente des sociétés. Des noms d’animaux pour fédérer contre des mesures fiscales ou des réformes associés à la puissance d’Internet, le cocktail a fait de nombreux adeptes.
Les « poussins » auto-entrepreneurs ont eu en partie gain de cause sur leur statut. Les « dindons » enseignants refusent la « farce » de la réforme des rythmes scolaires. Les « abeilles » salariées des compagnies d’assurance s’opposent à la « Marisol-taxe » (du nom de la ministre de la Santé). Les « moutons » indépendants dénoncent le mauvais fonctionnement de leur régime social (RSI). Les « tondus » patrons de PME et TPE protestent contre le coût du travail et demandent la baisse des charges patronales. On peut rajouter les « dodos » concurrents des taxis ou encore les « cigognes » sages-femmes.
Après les animaux, les Bretons ont lancé la révolte des « bonnets rouges » contre l’éco-taxe. Rapidement suivis par les « bonnets verts » contre la TVA transports, puis les « bonnets noirs » contre le racket fiscal touchant les PME, les « bonnets oranges » contre la hausse de la TVA pour les centres équestres, les bonnets blancs, jaunes et bleus.
Cette liste non-exhaustive est tout à fait impressionnante. Ces mouvements resteront-ils de simples feux de paille ou se transformeront-ils en un embrasement généralisé ? Une seule chose est sûre, ce phénomène est totalement inédit.
François Loustalan
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