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Bientôt des huîtres de haute mer ?

Des récifs artificiels au large de Capbreton, Vieux-Boucau, Moliets et Messanges
RECIFS VISUEL

Dans le cadre de l’opération « voilà une idée qu’elle est bonne », bienvenue à l’initiative de Gérard Fourneau, un retraité du personnel civil de l’Armée, qui s’est mis en tête de faire grandir des huîtres, voire un jour des pétoncles ou des oursins, par vingt mètres de fond, sur des récifs artificiels, en pleine mer, au large des côtes landaises.

Vous ne distinguez pas l’intérêt ? Lui si. Car cette installation éviterait en particulier à l’avenir toute pollution chronique.

Explications…

RECIFGérard, un jour qu’il revient de pêche bredouille, s’intéresse à la technique que le Japon utilise depuis le XVII siècle, celle des récifs artificiels, qui fonctionne à merveille. Aussi, avec l’aide du Conseil régional, du département et de partenaires privés, depuis quinze ans à la tête de son association Aquitaine Landes Récifs, il a fait immerger 2.500 m3 de récifs artificiels : 870 sur Capbreton, autant entre Vieux-Boucau et Soustons et 670 entre Moliets et Messanges.

Ce qui semble clairement plaire à la faune du coin, puisque dans les buses de béton, on trouve désormais tacauds, tourteaux, homards, étrilles, ainsi que sur les pyramides de 2,6 m, dénommées les Typi, des dorades grises et royales, des sares, des rougets barbets et des poulpes.

RECIF IMMERSIONToujours curieux, il a découvert l’existence des « paniers australiens », une méthode nouvelle, qu’il a installés à vingt mètres de fond, et qui se balancent tous seuls dans le sens de la houle, évitant à l’ostréiculteur de les retourner à la main. Et tout ce dispositif a l’air de fonctionner à merveille.

La preuve, récemment, le baliseur Gascogne, venu du Verdon, en Gironde, a mis à l’eau, au large de Capbreton, son nouveau modèle de récif, de type hexagonal, dénommé Babel, ainsi qu’un méga bloc de béton de 4,5 tonnes, en un lieu interdit de pêche, d’environ 16 hectares.

huitresAu fil des mois, on va donc pouvoir tester le comportement des huîtres attirées par l’édifice, jauger de leur taux de mortalité, et si les conclusions sont positives, ce sera aux ostréiculteurs de reprendre la main, en obtenant des concessions en haute mer, ce qui n’a rien d’évident, et de s’équiper de bateaux capables d’aller relever des paniers immergés sous vingt mètres d’océan.

On n’en est pas encore là, mais Gérard Fourneau, le retraité inventif, a déjà bien mérité de la cause huîtrière !

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