Natalie Dessay à Lourdes

Elle donnera un concert dimanche (16h) à l’auditorium Padre Pio. La plus populaire des cantatrices françaises est un véritable phénomène vocal et scénique. Comédienne dans l’âme, elle interprète, de Paris à Vienne, Mozart et Richard Strauss.

Elle a été une irrésistible Olympia dans Les Contes d’Hoffmann à l’Opéra Bastille et une Lakmé hors du commun à l’Opéra-Comique. Elle a illuminé la production de Manon à Barcelone aux côtés de Rolando Villazon et, élargissant peu à peu son champ d’exploration dramatique, elle a incarné les héroïnes romantiques de l’opéra italien en abordant les rôles d’Amina dans La Somnambule, de Lucia de Lammermoor, et bien entendu de Violetta dans La Traviata au Metropolitan Opera de New-York et à Aix-en-Provence. Cette dernière production mise en scène par Jean-François Sivadier a fait l’objet d’un film (Traviata et nous) sorti en salle à l’automne 2012. À travers le monde, le public aime cette chanteuse atypique, la retrouve à travers ses disques – une discographie ample et éclectique – tandis que les professionnels la récompensent (elle totalise cinq Victoires de la musique).

Tous les projets que mène Natalie Dessay sont mûrement réfléchis, inspirés par l’amitié et le désir de collaborer avec d’autres. C’est ainsi qu’elle expérimente le récital avec le pianiste Philippe Cassard, ou le répertoire des grandes chansons de cinéma avec Michel Legrand. La rencontre avec Stella Grigorian et Laurent Quénelle, fondateur de l’European Camerata, fait partie de ces moments extraordinaires qui mènent au concert auquel vous assisterez. Entre Stella et Natalie, c’est la rencontre musicale entre l’âme slave et le charme français, les Lieder de Rimsky-Korsakov ou Rachmaninov et Les Nuits d’été de Berlioz. Le tout étant ponctué par la touche symphonique de l’European Camerata et deux bijoux absolus, la Symphonie classique de Prokofiev et les Jeux d’enfants de Bizet.

Ceux qui pensaient que le temps des divines divas était révolu se sont trompés. Avec sa voix d’ange et son sourire d’enfer, Natalie Dessay nous promet un « enchantement » dans tous les sens du terme.