Ça ressemble à un cannelé de Bordeaux ou à un palet breton, mais ça se vend moins chez le boulanger que dans des magasins spécialisés, tels le Mimoun Surf Shop du Porge (33), l’Ocean Instinct de Soorts-Hossegor ou encore Akotzen, le « surf shop écologique » de Bidart, et puis aussi dans les écoles de surf (Pulse Surf Coaching d’Ondres, Adrien Rapp Surf Evolution et Surf house des Estagnots de Seignosse, etc.).
On parle bien sûr de la « Sim Wax », qui succède à la « Bio Wax » développée il y a déjà quelques années à Saint-Julien-en-Born par l’ex-consultant en environnement, ingénieur chimiste et surfeur Simon Cassen.
La wax est généralement fabriquée par les industriels à partir de cire et de paraffine. Elle est utilisée par les surfeurs pour obtenir une meilleure adhérence à leur planche, et donc recherchée avant tout pour sa tenue et ses propriétés antidérapantes.
Il existe des cires spécifiquement adaptées aux eaux chaudes et froides. Une wax inadaptée aux eaux froides durcira, tandis qu’une wax inadaptée aux eaux chaudes s’amollira et collera. Ces dernières années, s’est ajoutée à ces impondérables une dimension écologique : la wax serait l’un des principaux polluants liés à la pratique du surf. Sans compter l’exposition de l’usager à ses composants nocifs...
Après le pain de wax, la wax de pin…
Là-dessus, la Sim Wax présente un avantage indéniable : ses deux principaux composants sont la cire d’abeille (achetée en coopérative) et la résine de pin, auxquels vient se greffer un « ingrédient mystère ».
Le tout permettrait ainsi d’obtenir « un grip inégalable » avec des produits naturels et sourcés localement. La Sim Wax se décline en cannelés et palets pour eaux chaude et froide. Même si l’activité développée par Simon Cassen a tendance à se structurer, via notamment une adhésion à l’Eurosima, elle reste largement artisanale.
L’emballage maison en papier kraft, les cartons récupérés pour emballer les lots et la distribution 100% locale font également partie de la formule magique, tout comme la charmante identité visuelle figurant une abeille à l’abdomen en pomme de pin, accompagnée de ce slogan efficace : la « beeswax made in Landes » est « faite par des surfeurs, pour des surfeurs ». Au moins, c’est clair !
La formule de la wax, méditée de longue date, a donc désormais tout pour séduire, en particulier la jeune génération de surfeurs à la forte sensibilité environnementale, très impliquée dans la promotion du produit. Produit que l’on peut par ailleurs commander sur le site web de Sim Wax (via Paypal).
Pour finir, on notera que basée à Lahonce, la société GreenFix, qui produit 5.000 pains par jour, mise également sur ce créneau d’une « wax responsable », avec des formules plus fluctuantes (« en fonction de la qualité des matières premières »), mais toujours avec l’exigence d’une production locale, ainsi qu’un conditionnement réalisé à l’Esat Recur de Bayonne.
En bref, c’est ici le pays du surf, mais c’est aussi celui de la wax nouvelle génération, qu’elle soit artisanale ou semi-industrielle. Alors pourquoi faire venir des États-Unis ce qu’on sait si bien faire chez nous ?
Rendez-vous sur simwax.jimdo.com pour compléter votre info
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