Porté par l'antic Pays Basque (Bidart – Iparralde) et Talaios Kooperatiba (Errenteria – Hegoalde), et soutenu par l'appel à microprojets de la coopération transfrontalière des Pyrénées, cette initiative rassemble un large panel d'acteurs. « Au travers de cette démarche, nous avons deux objectifs principaux : valoriser l'entrepreneuriat coopératif auprès des jeunes, et d'illustrer la dimension sociale que peuvent avoir les entreprises dans la résilience économique de notre territoire », commence Amandine Lafferrairie, vice-présidente de l'antic Pays Basque.
Car finalement, dans ce projet, l'un ne va pas sans l'autre... En effet, suite à deux séminaires d'ingénierie pédagogique, les acteurs impliqués dans le projet ont pu construire, ensemble, un contenu à destination des jeunes sans barrière de langue, l'outil ayant été élaboré en français, en espagnol, et en basque.
« Aujourd'hui, de notre côté de la frontière, en Iparalde, 25 acteurs économiques du territoire ont été rencontrés et sensibilisés à l'EST. L'objectif est d'un côté d'enrichir la carte transfrontalière de l'économie transformatrice (nommée Batura), et d'un autre côté de donner des exemples d'entrepreneuriats coopératifs ou durables concrets dans le kit pédagogique Educ'koop ».
Car au final, ce sont des collégiens et des lycéens qui profiteront de cet outil pédagogique. « L'objectif c'est de pouvoir les sensibiliser à ces méthodes d'entrepreneuriat juste avant qu'ils aient la possibilité de créer leur propre structure. Qu'ils aient les cartes en main avec des exemples concrets sur leur bassin de vie, dans tous les secteurs d'activité ! ». Pour ce faire donc, l'antic Pays Basque a souhaité quelque chose d'assez court, puisque l'atelier se déroule sur 2 heures.
« Durant cette période, nous allons présenter aux jeunes qu'est-ce que l'entreprise. Nous allons aborder les notions de propriété individuelle, collective, la création de richesses, etc. Puis nous allons voir une partie sur l'entreprise durable, aussi bien socialement qu'écologiquement, etc. Le tout en démontrant l'impact local que cela peut avoir ».
Cette année, entre septembre et novembre, les ateliers seront testés de chaque côté des Pyrénées. « Dans un premier temps, ce sont les partenaires qui les animeront. Nous filmerons ces interventions pour alimenter le kit et permettre aux enseignants d'utiliser Educ'koop en toute autonomie. C'est aussi pour cela que l'on documente beaucoup le projet, afin qu'il puisse être diffusé en licence libre, et donc utilisable par tous ».
Il y a de l'appétence pour le sujet !
Une démarche que l'antic Pays Basque souhaite ouverte à tous donc, et à tous les secteurs d'activité. « De notre côté, comme agence numérique de la CAPB, nous côtoyons beaucoup de start-up, et dans le secteur du numérique puisque c'est le nôtre. Mais il existe bien d'autres modèles d'entreprises ! Disons que cette fois-ci, le numérique n'est pas le secteur d'activité, mais il est un outil pour n'importe quel autre secteur ». Cette démarche s'inscrit naturellement dans la feuille de route numérique responsable de l'antic.
Au vu des premiers retours, les structures mobilisées dans la réalisation du projet ont touché dans le mille. « Il y a de l'appétence pour le sujet ! ». De quoi donner des idées pour la suite... « Nous réfléchirons à comment faire évoluer le projet. Pourquoi ne pas mobiliser encore plus d'entreprises dans des secteurs toujours différents par exemple ? ». Une dimension collective propre au projet, qui, finalement, montre l'exemple et l'intérêt de l'intercoopération. « Dans Educ'koop, nous avons réuni pour une même cause des acteurs totalement différents, de deux pays différents. Une vraie dynamique de travail s'est créée. C'est totalement symbolique des valeurs que l'on porte à travers ce projet », conclut Amandine Lafferrairie, pleine d'enthousiasme pour la suite de l'aventure Educ'koop...
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