Avec le confinement, les Français ont commencé à méditer plus sérieusement sur leurs réflexes de consommation et, la limitation des déplacements et la fermeture des marchés ouverts aidant, se sont tourné vers les circuits courts et les solutions alternatives telles que celle de La Ruche qui dit oui !
Cette entreprise sociale et technologique avait été lancée en 2010 par le designer industriel Guilhem Chéron, en association avec Marc-David Choukroun et Mounir Mahjoubi.
La première des 1.500 ruches que compte aujourd’hui le réseau était née en 2011 au Fauga, dans la banlieue toulousaine. Depuis, celles-ci ont essaimé partout en France et même dans les pays frontaliers, Belgique, Allemagne, Italie ou Espagne. Reconnue « Entreprise solidaire d’utilité sociale » en 2014, elle avait franchi le cap du millier de ruches deux ans plus tard. Le réseau compte désormais un total de 210.000 membres et 10.000 producteurs.
En 2018, il avait uni ses forces à celles du Comptoir Local et commencé à proposer un service de livraison à domicile en 24h dans toute l’Île-de-France. Près de 200.000 distributions auraient été organisées par les ruches depuis 2011. En moyenne, les produits achetés par les membres ne parcourent que 49 km.
Une centaine de ruches sur le bassin de l’Adour…
Concrètement, le modèle se rapproche de celui des places de marché virtuelles et du drive : les adhérents commandent sur internet et viennent retirer leurs paniers de produits alimentaires lors de distributions ponctuelles. Chaque Ruche a son propre site administré par un responsable de manière autonome. Les producteurs disposent d’un espace dédié leur permettant de gérer catalogue de produits, prix, ventes, distribution et facturation.
La ruche de Tarbes, située rue de la Cartoucherie, dans le quartier de l’Arsenal, comptait quelques dizaines d’adhérents avant le début de la crise sanitaire. Leur nombre aurait depuis grandi de façon exponentielle. De 50 à 60 paniers composés pour ses habituelles distributions du mercredi soir, la ruche tarbaise en constitue désormais plus de 250.
Une douzaine de bénévoles donne même un coup de main pour l’aider à tourner, en préparant les commandes et en participant aux distributions. Tout est fait pour limiter la proximité entre des clients pourtant plus nombreux pendant ces petits marchés ponctuels. Les adhérents en profitent d’ailleurs pour faire profiter leurs proches et leurs voisins du service en les livrant eux-mêmes
Pour l’instant, les producteurs arrivent à suivre le nouveau rythme imposé par la crise du coronavirus. Pas de pénurie en vue, donc, même s’il est recommandé de passer sa commande le plus tôt possible pour faciliter le travail de préparation de ruches aux « abeilles » un peu surmenées.
Si le principe vous intéresse, sachez qu’il existe respectivement 55 et 51 ruches dans les ex-régions d’Aquitaine et Midi-Pyrénées, ce qui nous fait un total d’une bonne centaine sur le bassin de l’Adour et ses environs immédiats. Il y en a donc forcément une près de chez vous. On décernera la palme du jeu de mots à celle de Bayonne, qui en période de « coronaviru’che » vous offrait 5 euros sur votre première commande (à partir de 30 euros d’achats).
La plupart des ruches ont en outre une page Facebook qui permettra à nos lecteurs de se faire une idée plus précise des particularités du service proposé près de chez eux.
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