« C’est une constante de ce festival, nous nous adressons à deux publics. Celui qui maîtrise le tango, par le chant, la danse ou la pratique d’un instrument, et celui qui va pouvoir le découvrir, en assistant aux concerts, aux spectacles, aux conférences, aux expositions… » souligne Nadia Arquier, membre de l’association Tangueando Ibos. « Nous proposons des initiations gratuites avec des bénévoles pour avoir les premiers ressentis du tango argentin, ou des cours avec maestros pour démarrer avec des bases solides et se faire plaisir ensuite durant l’événement ».
… Une bulle magique pendant trois minutes.
Santiago Guiachelo fait partie des maestros présents à Tarbes. « Le tango est une danse populaire qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux personnes âgées. Elle n’est pas faite à la base pour le spectacle, mais pour danser comme on le souhaite, avec énergie, calme … Chaque partenaire est un monde différent, et quand la connexion est forte, on est dans une bulle magique pendant trois minutes. Les couples dialoguent entre propositions et adaptations, à travers une sorte de séduction sensuelle » explique l’ancien danseur folklorique argentin devenu addict au tango à l’âge de 12 ans, aujourd’hui professeur et chorégraphe.
Le spectacle d’ouverture, gratuit, le samedi 13 août à 18h30 au jardin Massey, permettra de découvrir comment le tango s’est adapté à travers les différents continents, selon un rythme particulier. Il sera suivi par le spectacle de Juliette et l’orchestre Silbando à la halle Marcadieu.
… 21 formations musicales… et 150 artistes argentins.
« La soirée des maestros aura lieu le 16, suivi d’un autre grand spectacle le jeudi 18 avec “Carmen Tango”. Santiago y propose une originalité sur la musique de Bizet, avec trois couples de danseurs accompagnés par le duo Tango Sonos, et des textes dits par les comédiens Chrystelle Rinaldi et Mathias Beyler. Le dernier spectacle, “Tango Shortcuts, on achève bien les chevaux “ aura lieu le samedi 20 août. Il s’agit d’un spectacle de tango contemporain, inspiré du film de Sydney Pollack, lui-même tiré du roman d’Horace McCoy » détaille Nadia. Avant d’ajouter : « Nous avons compté que nous recevions cette année 21 formations musicales, du duo aux grands groupes, et 150 artistes argentins. C’est donc un peu tous les styles qui seront abordés ».
Une nouveauté cette année ravira le public : des concerts gratuits auront lieu à 16 heures tous les jours au jardin Massey. Mais pour ceux qui ne rêvent que de danser, un immense parquet installé sous les arbres du Haras les attend pour des milongas l’après-midi. « C’est une chose que nous avions proposée l’an dernier et qui a connu un très vif succès ».
Il sera possible aussi de danser sur la place de la Mairie, à la halle Marcadieu jusqu’au petit matin, d’assister à des concerts au Théâtre des Nouveautés, à des conférences, des dédicaces, des projections de films au Parvis, des apéro-tangos dans les bars de la ville, de s’offrir une journée de prestige au Château Montus (avec dégustation de vin, d’asado et milonga). Et même de profiter d’un petit massage des pieds bienvenu après tant de mouvements, proposé par “Le Jardin des Bains“.
« Le dimanche sera la journée de la “despedida”, la fête d’adieu organisée par Tangueando Ibos, à la Halle Marcadieu. Il y a une ambiance très particulière après cette semaine de festivités intenses, c’est un véritable moment d’échanges entre les festivaliers, les bénévoles, les maestros, les musiciens… » confie Nadia.
C’est sans doute aussi un des ces précieux moments qui contribuent à la renommée internationale de Tarbes en Tango, au point d’attirer tous les ans de nouvelles nationalités pour un brassage culturel autour d’une danse mêlant habilement séduction et nostalgie. Allez, nous on est tango-tango…
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