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SORTIES DU WEEKENDLe championnat du monde de garbure, une tradition à Oloron

Demain, ce sera la 28e édition d'un concours unique au monde, qui met en avant une tradition ancestrale, typique du Béarn. Le tout dans une atmosphère chaleureuse et conviviale.
GOÛTEUSE - La garbure fait toujours sa star à Oloron
Plus d'une vingtaine d'équipes sont attendues pour tenter de réaliser ce qui sera considéré comme la meilleure garbure au monde. Et les participants viennent réellement de tous les continents...

Ce samedi 3 septembre, la planète entière aura les yeux braqués sur Oloron-Sainte-Marie et sur les participants au championnat du monde de garbure. Bon... On exagère peut-être un peu, mais toujours est-il que cet événement est, depuis sa création dans les années 90, un rendez-vous incontournable pour les Béarnais, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs.

Car si l'on parle de championnat du monde, c'est qu'il y a bien une raison. « Nous avons des participants qui viennent des quatre coins du monde ! », explique Fernand Pon, président de la Confrérie de la Garburade. Ainsi, ont déjà participé, en plus de très nombreux Français : Argentins, Australiens, Espagnols, etc. « Ce sont souvent des Béarnais expatriés qui profitent de l'événement pour revenir et retrouver leurs familles ».

Car après tout, outre la dimension d'un concours à la renommée mondiale, cet événement est un prétexte pour se rassembler autour d'un plat typique du Béarn. « La garbure, c'est un plat ancestral du quotidien de nos aînés. C'était la marmite qui était là, dans la cheminée, et dans laquelle chaque membre du foyer allait se servir lorsqu'il était disponible, entre deux moments au champ. Mais petit à petit, la cuisine s'est modernisée et la garbure s'est perdue... »

Nous souhaitions redonner ses lettres de noblesse à ce plat… 

Il est vrai que pendant une période, la garbure avait une connotation péjorative. « Les gens parlaient grossièrement d'une soupe de patates, alors que c'est un emblème de notre territoire et de sa culture. Nous souhaitions redonner ses lettres de noblesse à ce plat, pour permettre à la garbure de revenir sur les tables des familles, et sur les cartes des restaurants ».

C'est dans les années 90 que Fernand Pon, « membre de la dernière époque où la garbure était essentielle », aidé de deux autres audacieux (dont Alain Darroze) ont sauté le pas. Leur idée était de rassembler les gens autour d'une garbure géante, ce qui a évolué en la création d'un concours qui est, au fil du temps, devenu une véritable référence pour tous les amateurs de garbure.

Car cela reste un véritable concours. « Nous fournissons tous les ingrédients de base nécessaire à la réalisation d'une garbure selon la recette établie par la Confrérie. Ensuite, chaque équipe est libre d'y ajouter sa petite touche personnelle, son ingrédient secret, pour rendre unique sa préparation ».

Durant toute la journée, une bonne vingtaine de garbures seront préparées dans le but d'être dégustées, d'abord par le jury. « Il y a un protocole, une cérémonie, à l'issue de laquelle nous goûtons. Nous notons les garbures sur quatre critères : le fumé (l'odeur), l'aspect visuel, la technique (l'état des légumes après la cuisson, les textures, etc.) et bien évidemment le goût ».

Et comme une bonne garbure est une garbure qui se partage, ce sont les visiteurs qui, dans un second temps, pourront se délecter des préparations moyennant 20 euros le midi, et 25 euros le soir. « Chacune des équipes est chargée de s'occuper d'une table lors des repas que l'on propose », conclut l'organisateur. Car c'est finalement ça l'esprit de la garbure : se retrouver, partager, autour du « plat de tous ».

Voir le site de "La Garburade"

Timothé Linard

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