Il faut savoir que le Conseil départemental des Hautes-Pyrénées, présidé par Michel Pélieu, vient de voter à l’unanimité une motion exigeant le maintien de l’Obligation de service public (OSP) pour la ligne Tarbes-Orly, qui doit être renouvelée en 2026. Ça, c’est fait ! Parallèlement, on nous explique qu’on se dirigerait vers une OSP commune aux deux aéroports. Allez comprendre…
Par ailleurs, on a appris que le président de l’Agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Gérard Trémège, et le président du Département 65, Michel Pélieu, mettraient dans la balance le financement du TGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye. Les deux collectivités menacent de ne pas payer les (fortes) contributions qui leur sont demandées si l’OSP pour Tarbes-Orly est supprimée. D’autant plus que le gain de temps généré par cette ligne à grande vitesse est annoncé comme minime.
On le voit, le bras de fer risque de se prolonger. Les Bigourdans, qui ont développé de manière très spectaculaire leur aéroport, avec un trafic annuel deux fois supérieur à celui de Pau, n’ont pas l’intention de se laisser faire. De plus, ils dénoncent par avance toute intervention du gouvernement Bayrou ou du premier ministre lui-même qui pèserait sur une décision privilégiant le Béarn au détriment de la Bigorre.
Une plateforme multimodale air-route-rail…
Les Hauts-Pyrénéens ont aussi lancé une étude pour créer une gare ferroviaire à l’aéroport de Tarbes-Lourdes. Localement, cela permettrait aux voyageurs pour l’une des 25 destinations desservies, d’arriver directement en train depuis les centres de Tarbes et de Lourdes. D’autres villes de la région pourraient également profiter de cet accès direct à l’aéroport bigourdan, d’Orthez et Pau jusqu’à Lannemezan.
Il serait prévu des quais facilement accessibles pour les personnes à mobilité réduite, mais aussi pour les malades se rendant au Sanctuaire de Lourdes. Ces derniers pourraient ainsi bénéficier d’un transfert bien plus rapide et efficace avec la Cité mariale.
Ce projet rejoint aussi la démarche engagée autour d’un TER du piémont pyrénéen, avec des trains-navettes adaptés irriguant toute la zone. Le coût d’une telle connexion multimodale pourrait être supérieur à 10 millions d’euros.
Outre les voyageurs, une telle gare profiterait aux quelques 4.000 salariés déjà installés sur cette zone. Ce serait également une opportunité pour attirer de nouvelles entreprises autour de l’aéroport.
Les Bigourdans en profitent pour glisser que l’aéroport de Tarbes-Lourdes a des capacités de développement bien plus importantes que celui de Pau avec une piste de 3 000 mètres et des infrastructures prévues pour pouvoir accueillir jusqu’à 1,5 million de passagers par an.
Ambiance…
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