En voilà une bonne idée ! Pour la première fois, le Gers va participer au Concours des Prairies fleuries, en l’occurrence le secteur des coteaux de l’Astarac, une zone d’élevage forte de prairies possédant une riche flore naturelle et une faune très diversifiée, un territoire partageant ses frontières avec l’Armagnac, la Rivière-Basse, la Bigorre, le Magnoac et le Savès. Ce qui lui vaut le surnom de « Bocage gascon », constitué de prairies sèches et humides, de fauche ou de pâturage.
Dans la pratique, dès mai prochain, le jury composé d’un agronome, d’un botaniste et d’un apiculteur arpentera les lieux et évaluera leur potentiel sur des critères techniques, écologiques et paysagers. Les meilleurs se verront remettre un prix d’Excellence agri-écologique durant le Salon Gascogn’Agri (nouvelle version de Gascogne Expo), première étape menant à celui remis au Salon de l’agriculture de Paris.
Et qu’on ne mésestime pas cette initiative. Car ce concours, confié ici à l’Adasea du Gers est entré l’année dernière au Concours général agricole, qui décerne un prix d’Excellence agri-écologique, qui ne peut que bénéficier aux exploitants. Au fait, qu’est-ce qu’une prairie fleurie ? Elle se différencie des jachères fleuries, implantées en lisière des champs cultivés, et se définit comme des zones d’herbages non semées, riches en espèces qui sont fauchées ou pâturées afin de nourrir le bétail.
Sa biodiversité correspond à la richesse de la flore et de la faune régionale maintenue et gérée par les agriculteurs, alors que ces milieux sont menacés, un peu partout en Europe, par les changements de pratiques ou par l’abandon d’exploitation. En France, sur les quelque 6,6 millions d’hectares de prairies permanentes, on estime à 30 % celles réellement riches en espèces ; environ 240.000 exploitations sont concernées. Si vous vous sentez concerné, pourquoi ne pas vous inclure dans ce joli projet ?
Inscriptions et renseignements au 05 62 61 79 50.
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