Que serait le Gers sans le film « Le bonheur est dans le pré » ? Sans doute le même lieu magnifique et serein. En fait, c’est le regard des autres qui a changé.
En particulier celui des Parisiens et des étrangers, qui viennent en masse chaque année pour y trouver une certaine authenticité et une façon de vivre apaisée.
Ce qu’il faut savoir…
Et curieusement, nombreux sont ces touristes à effectuer un véritable pèlerinage sur les divers lieux du tournage, et là, ils en perdent leur latin (quand il le savent, pour les autres, c’est trop tard, comme chacun sait).
Ainsi l’histoire est sensée se dérouler à Condom. Inutile d’y chercher la ferme familiale, elle se trouve en fait près de Biran. De même que Condom est la grande oubliée du film, puisque l’essentiel des séquences du village ont été tournées à Vic-Fezensac, baptisé Condom par la grâce d’Etienne Chatiliez.
Ce qui ne plut ni aux Condomois, ni aux Vicois. En fait, foin des querelles de clocher, c’est tout le département du Gers qui a été le gagnant, avec une image de bien vivre qu’il sera difficile de lui enlever.
Pour l’anecdote, sachez que c’est Jean Carmet qui devait incarner le rôle principal. Son décès a provoqué la venue de Michel Serrault. Qu’Eddy Mitchell n’a pas de permis de conduire, c’est un cascadeur qui conduisait à sa place, planqué entre ses jambes. Que lorsque Michel lit les coupures de presse que Dolores lui a remises, on lit le nom « Claude Moine », le vrai patronyme d’Eddy.
Que certaines scènes de restaurant ont été tournées chez Troisgros, à Roanne (ça n’a pas dû être triste).
Et que l’inspiration du réalisateur vient d’une jolie ballade de Paul Fort : « Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite ! Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, il va filer. »
Filer ? Ce n’est pas pour demain !
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