Et c’est vers les glands du Sud-Ouest, plus particulièrement ceux issus du chêne sessile, que se tournent les regards. Pourquoi ? Parce que ce dernier s’avère plus rustique que le chêne pédonculé, et peut mieux supporter des périodes de sècheresse qui menacent de s’accentuer dans les prochaines années.
C’est donc chargés de sacs que des intérimaires recrutés par l’ONF récoltent les fruits de ces chênes dans les forêts de Mun, d’Adé, de Caixon et Saint-Lézer, qui en sont particulièrement riches. Un travail douloureux pour les genoux - et les bras lorsqu’il faut regagner le camion une fois le sac rempli -, mais particulièrement ressourçant en plein cœur de la nature automnale.
Seuls les glands non germés sont ramassés, car ceux tombés plus tôt peuvent être véreux et ne germeront pas. Ils seront ensuite envoyés dans le Jura, au séchoir national, pour y subir un test de “flottaison” pendant quelques minutes, qui permettra d’éliminer ceux qui restent en surface, donc poreux et pouvant contenir un vers. Les grands vainqueurs seront alors séchés et stockés, puis mis en terre le temps d’atteindre une taille suffisante, entre 2 et 3 ans, et finir enfin leur - lente - croissance à l’ombre de la canopée.
Sur les Hautes-Pyrénées, la récolte est estimée à plus de 600 000 glands. Si tout se passe bien pour eux, ils devraient s’épanouir dans quelques années aux quatre coins du territoire, pour le plus grand plaisir des enfants qui pourront remplir leurs poches de glands et les transformer en animaux extraordinaires de la forêt… toujours bien présente.
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