Le RER Pyrénéen veut être un « plus » pour 900.000 habitants

Ce bassin d’activité englobe donc les deux départements du Piémont pyrénéen (Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées) et le sud du département des Landes. Il dispose d’entités majeures dans de nombreux domaines : enseignement, avec l’université de Pau et des Pays de l’Adour et des écoles supérieures ; économique, avec des groupes industriels et technologiques de dimension mondiale, ainsi que deux Territoires d’industrie et trois French Tech ; santé avec 4 Centres hospitaliers fonctionnant en réseau ; judiciaire, avec une Cour d’appel… 

Sa population, évaluée selon les chiffres de l’INSEE (aires d’attraction des villes), avoisine donc les 900.000 habitants. Le bassin de l’Adour représente un ensemble qui peut largement rivaliser avec chacune des 4 métropoles voisines : Bordeaux, Toulouse, Saint-Sébastien et Sarragosse.

Plusieurs scénarios à l’étude…

Une « étude d’amélioration de la desserte ferroviaire de Pau » a amené toutes les parties prenantes à exprimer leurs attentes et leurs besoins : entreprises ferroviaires, AOM, État, collectivités territoriales, association LGV-Orthez-oui…
 
Elle a abouti à sept scénarios de performance et d’aménagement de l’infrastructure, identifiant les travaux nécessaires, les conditions de faisabilité et une approche des coûts. Parmi ceux-ci, deux correspondent pleinement aux attentes, tout particulièrement car ils intègrent le besoin d’un RER.
 
Un scénario décrit un RER pyrénéen sur sa partie à l’ouest de Pau et l’antenne Pau Oloron, avec 2 trains par heure entre Puyoô et Pau et entre Pau et Oloron. Il identifie la nécessité d’investissements situés principalement sur la ligne Puyoô-Bayonne et en gare de Pau. Il prend en compte la création de 3 nouvelles gares.
 
Le scénario baptisé RER post GPSO combine le précédent avec l’augmentation des vitesses entre Dax, Bayonne et Pau pour compléter la réalisation de la LGV Bordeaux-Dax. Il répond aux délibérations du département 64 et de l’Agglomération Pau Pyrénées qui mettent cette condition à leur participation au financement de la LGV, dans le cadre du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO).
 
« Ce scénario prend en compte la desserte TGV prévue, soit 7 allers-retours reliant Paris à Pau en 3h40 et à Orthez en 3h20. A partir de ces temps officiels, on peut déduire que Lourdes serait reliée à Paris en 4h10 et Orthez à Bordeaux en 1h15 » précise l’association.
 
« Il reprend également la vision cible des missions TER Nouvelle-Aquitaine à horizon 2030, très proche du concept de RER Pyrénéen, cette fois-ci sur toute sa longueur de Bayonne et Dax à Tarbes avec 24 allers-retours sur le tronçon central entre Puyoô et Lourdes.
 
Un tel scénario nécessite des investissements qui, pour la plus grande part, sont inéluctables, sans même attendre la LGV : la régénération complète de la caténaire, mise en service dans les années 1920 ; la modernisation partielle de la signalisation ; le relèvement de vitesse entre 140 et 160 km/h partout où cela serait possible entre Dax et Pau.

Une intermodalité déjà en place…

Les gares principales (Dax, Bayonne, Pau, Lourdes et Tarbes) sont toutes constituées en pôle d’échanges multimodal (PEM) et s’ouvrent sur le territoire urbain et périurbain en offrant toutes les solutions adaptées.
 
Ainsi, le PEM de Pau est desservi par Fébus, première ligne de bus au monde équipée de véhicules de 18 mètres dotés d’une motorisation hydrogène. Ce BHNS réunit les pôles d’activité majeurs de l’agglomération : gare, coeur de ville, campus universitaire, centre hospitalier. Les mobilités douces sont bien prises en compte, avec un centre urbain facilement accessible à pied, en funiculaire ou en vélo, grâce au service IDEcycle offert sur le territoire des 37 communes constituant Pau Béarn Pyrénées Mobilités.
 
De nombreuses personnalités ont exprimé leur engagement pour la réalisation d’un RER pyrénéen : les préfets 64 et 65, les présidents des agglomérations du Grand-Dax, de Lacq-Orthez, de Pau-Pyrénées, de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, six parlementaires du territoire, etc.
 
Pour eux, la création du RER pyrénéen correspond à une attente très forte du territoire pour des mobilités du quotidien décarbonées. Sa mise en oeuvre est une urgence.
 
Informations sur le site de l’association LGV-Orthez-oui