Avec l’arrivée du président Dominique Coutière, par ailleurs fondateur de Biolandes, accompagné par Laurent Labatut, le patron du groupe DRT, un autre fleuron landais, le Groupe Gascogne a remarquablement redressé une situation pour le moins délicate.
Cette entreprise emblématique du massif forestier landais, avec ses 2.000 collaborateurs, a mis en place une stratégie solide sur ses 4 secteurs d’activité : papier, bois, sacs (leader sur le papier kraft) et produits complexes. Il s’est concentré sur ses fondamentaux et sur ses savoir-faire technologiques.
Des investissements importants ont été lancés, notamment : l’installation d’une nouvelle chaudière d’énergie vapeur à Mimizan, le développement d’une unité de pellets à Castets et la création d’une ligne de coupe aboutage à Saint-Symphorien.
Le nouveau Gascogne mise aussi sur des secteurs d’avenir avec une forte valeur ajoutée, comme la fabrication de granulés de bois, les sacs industriels et grand public, les complexes d’emballage et de protection…
Mais aussi sur les matériaux siliconés (anti-adhérents), utilisés pour la fabrication des nappes de carbone imprégnées, appelées « prepreg ». Ces nappes servent principalement dans la fabrication des avions, des éoliennes, d’articles de sport (clubs de golf, raquettes de tennis) et d’automobiles haut de gamme. Un marché mondial extrêmement porteur sur lequel le groupe est en passe de devenir l’acteur de référence.
Leur histoire est née de la forêt. Dès 1925. Une paille ? Un tronc d’arbre, plutôt. Nous parlons du groupe, initié par une poignée de sylviculteurs landais, et devenu si important qu’il déplace les montagnes, ou les forêts si vous préférez.
Cette année, ils ont donc envoyé du bois, notamment grâce à une augmentation de leur capital réussie en août, et la levée d’un montant brut de 9.8 millions d’euros. Ce qui leur permet d’accompagner le crédit de 110 millions d’euros signé en décembre 2017, pour financer leur ambitieux programme d’investissement 2018-2020. Objectif ? Renforcer l’outil industriel. Cela est déjà en place grâce aux cellules R&D, véritables innovations au cœur de l’organisation du groupe Gascogne lui donnant une forte valeur ajoutée.
En tout, et depuis 2014, date de reprise du groupe, ce seront ainsi 200 millions d’euros qui auront été injectés dans les investissements, hautement nécessaires. Celui qui met tout le monde d’accord, c’est le papier kraft en vraie augmentation de demande. Vrai qu’il est une super alternative aux « poches » (on est dans le Sud, non ?) plastique, avec sa fabrication sans chlore, sans élimination de résidus. En revanche, la branche du bois connaît toujours des difficultés, avec une augmentation du prix du bois massif de l’ordre de 22% en 18 mois.
Mais ce n’est pas le bois qui masque la forêt, puisque Gascogne va bien, avec des comptes de retour à l’équilibre, et la confiance des banques pour les accompagner. Le moment pour nous de placer ce proverbe africain qu’on adore : « Quand un arbre tombe, on l’entend ; quand la forêt pousse, pas un seul bruit ». Sans bruit donc, le groupe Gascogne grandit comme un arbre dans la forêt.
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