Abonnez-vous
Publié le

Edito

Les clubs de l’Adour en forte concurrence
PL LOGO CARRÉ

Sur le bassin de l’Adour, pas moins de 11 clubs sont en lice dans l’élite des sports collectifs. C’est une chance et un atout incontestable pour l’image de nos territoires, mais cela attise inévitablement la concurrence au niveau des budgets et même du public.

Actuellement, le budget annuel total de ces 11 clubs dépasse 70 millions d’euros, et ce montant déjà impressionnant devrait s’accroître sensiblement dans les années à venir avec la course à l’armement qui s’accélère dans le monde de l’ovalie. Ce seul chiffre illustre l’importance du défi à relever. Avec des collectivités territoriales exsangues, ce sont les entreprises qui vont devoir assurer l’essentiel des besoins nouveaux, et il faudra que le public réponde aussi présent.

Et…

Le rugby représente les 3/4 de ce budget total, avec 6 clubs : la Section Paloise en Top 14 ; l’Aviron Bayonnais, le Biarritz Olympique, le Stade Montois, l’US Dax et le Tarbes Pyrénées Rugby en Pro D2. Tandis que le FC Auch est un candidat sérieux au retour chez les professionnels. Cette année, Pau a clairement bénéficié de la relégation de Bayonne pour ratisser plus large en Adour. Mais l’Aviron est bien placé pour revenir dans l’élite dès la saison prochaine, ce qui relancerait une sérieuse concurrence dans le 64. Les Ciel et Blanc ont de solides arguments, parfaitement illustrés par un public exceptionnel : 17.000 personnes sont attendues ce soir pour la réception de Lyon en Pro D2, alors que Pau attire environ 12.000 personnes en Top 14.

Pau, pratiquement assuré de se maintenir en Top 14, compte augmenter son budget actuel (18 millions) pour la prochaine saison. Et c’est aussi le cas de Bayonne (encore plus en cas de montée), mais également de Biarritz et des autres clubs du bassin de l’Adour. Chaud !

Dans la capitale du Béarn, la donne sportive est en train de changer avec le renouveau spectaculaire de l’Elan (sur la 3e marche du podium de la Pro A de basket) et la montée en puissance du Billère Handball (qui espère remonter en D1). Le Palais des Sports attire à nouveau la foule avec des soirées à 8.000 spectateurs, et les partenaires commencent à suivre cette dynamique, comme aux plus beaux jours ; d’autant plus que la bonne ambiance et l’enthousiasme sont au rendez-vous à tous les niveaux. Il est clair que la concurrence entre les 3 clubs palois est relancée.

Du côté de la Côte basque, la question du rapprochement entre les clubs de rugby de Bayonne et de Biarritz reste posée, malgré la vigueur des débats du printemps dernier. Chacun a bien conscience qu’il faudra, un jour ou l’autre, trouver une solution. Quant à Anglet, elle pourrait avoir un club dans l’élite française du hockey-sur-glace (Ligue Magnus) avec L’Hormadi qui dispute actuellement la finale de D1. Les budgets n’ont rien à voir avec ceux du rugby (10 fois moins), mais quand même.

Dans les Landes, Mont-de-Marsan et Dax font plutôt bonne figure en rugby, malgré des budgets 2 à 3 fois inférieurs à ceux des grosses écuries de la Pro D2 (sans parler de Lyon, hors normes). Mais cela pourra t-il durer longtemps ?  De son côté, Basket Landes, qui a déménagé de Saint-Sever à Mont-de-Marsan, compte franchir un nouveau palier en Ligue féminine avec notamment le recrutement de la star française, le Bigourdane Céline Dumerc. Ce qui signifie aussi plus de budget et plus de public.

L’incertitude règne sur l’avenir du Tarbes Pyrénées Rugby. Si les sanctions infligées par les instances nationales sont confirmées par le tribunal administratif, le TPR descendra en Fédérale 1. Mais, nul doute qu’il prendra modèle sur le Tarbes Gespe Bigorre qui avait aussi été rétrogradé sur le tapis vert, en Ligue féminine 2 de basket. Le TGB enchaîne les succès et devrait retrouver l’élite dès cette fin de saison. Toutes les grandes figures du rugby bigourdan sont mobilisées pour que, quoi qu’il arrive cette saison, le club puisse retrouver l’élite au plus vite. Comme le fera peut-être cette année le FC Auch.

Sera t-il possible dans les années qui viennent de passer de 70 millions d’euros de budgets annuels à 80, 90 ou 100 pour ces clubs du bassin de l’Adour ? Le public suivra t-il à la hausse pour soutenir ces 11 équipes dans l’élite, voire 12 ? Comme on dit : que les meilleurs gagnent…

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi