Depuis des mois, l'inquiétude prévalait quant à la décision finale de restructuration du groupe Gascogne, et l'attente d'un projet industriel qui tienne la route. L'échéance de l'assemblée générale des actionnaires, prévue pour juin, se rapprochant à grands pas.
C'est en l'occurrence Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes, qui a endossé le rôle de porteur de bonne nouvelle, confirmant la nouvelle en fin de semaine dernière. Lui-même étant membre du comité d'investissement de la Banque publique d'investissement (Bpi France) ne cachait pas avoir quelque peu tremblé devant les lenteurs du dossier et la crainte que tout cela ne se termine en dépôt de bilan pur et simple. Le pire du pire, en somme...
Désormais, c'est au mandataire judiciaire de soumettre l'accord formalisé aux tribunaux de commerce de Dax et Mont-de-Marsan. Côté employés et syndicats, on souffle, même si on ne veut pas crier victoire trop vite.
Les repreneurs potentiels, Biolandes et l'industriel landais DRT, accompagnés par la BPI et le Crédit Agricole, présentent de solides garanties. Surtout la volonté manifeste de conserver les quatre activités du groupe : le bois, le papier, les sacs et les complexes.
Même si le groupe Gascogne, touché dans son intégralité, aura à supporter la perte de 200 emplois sur les 1.875 qu'il compte pour l'heure. Il faudra aussi prévoir de solides investissements, de l'ordre de 60 millions, ne serait-ce que pour éponger une dette s'élevant fin 2013 à quelque 105 millions d'euros, et acquérir une nouvelle chaudière classique, puisqu'une biomasse serait trop chère dans l'immédiat, au vu de l'état des finances.
Mais l'important réside dans le simple fait de pouvoir conjuguer le verbe "tenir" au futur, et plus au conditionnel ou pire, à l'imparfait...
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