Il faudra attendre la mi-avril pour découvrir le miracle de la rénovation en cours à Lohobiague Enea, la maison Louis XIV de Saint-Jean-de-Luz, et plus particulièrement dans "le Salon vert". Là, trois restauratrices s'acharnent actuellement à rénover les délicats panneaux de bois peints dans le cabinet de travail de l'armateur. Ces travaux de minutie et d'art devraient permettre de redonner éclat et lustre aux motifs floraux, aux scènes de chasse à la baleine ou aux images champêtres.
Si comme l'indique le linteau de la porte, la salle date de 1859, alors on peut comprendre que les murs soient abîmés par les feux de cheminée successifs, les infiltrations, l'usage de la pièce comme salle à manger, et toutes les salissures induites par la présence de l'homme en un lieu de vie. C'est avec une application extrême que Marie Gouret-Bernaudeau, restauratrice, et Claire Le Goff ou Sophie Jarrosson, ses collègues, restaurent la pièce aux nombreux reliefs de bois et autres moulures. Avant elles, les ébénistes des Ateliers de la Chapelle ont préparé le travail, en fixant des lambris ou en greffant des pièces de bois sain. Le travail a été initié tout début 2013.
Depuis, les restauratrices recréent des mastics et des colles, toujours avec des matériaux d'époque, pour ne pas dénaturer les oeuvres. Elles veillent aussi à ce que la retouche puisse être décelée, quand on y regarde de plus près, pour que les spécialistes ne s'y trompent pas, et que l'histoire ne soit pas complètement gommée ou oubliée. Le temps est un tueur d'art. Heureusement qu'il existe les anges restaurateurs pour sauver les beautés conservées des siècles passés.
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