Abonnez-vous
Publié le

PORTRAIT PASSIONMaléa Landi opte pour une vie au gré de ses passions

Du haut de ses 22 ans, Maléa Landi allie trois activités dans son quotidien : ses études dans le design graphique, le dessin, et l'éducation d'équidés avec lesquels elle réalise des spectacles.
Maléa Landi chevauche Péppeur, son âne avec lequel elle réalise des spectacles.
Des passions d'enfance qui se sont développées et qui ont pris une place très importante dans la vie de la jeune béarnaise. Elle nous raconte...

« J'ai toujours aimé les animaux et les plus particulièrement les chevaux, mais habitant en centre-ville avec ma maman et mon frère, j'assouvissais cette passion au travers de livres et d'écrans seulement », commence Maléa Landi. « À mes 13 ans, je suis allé vivre chez mon papa à la campagne. Il venait de faire l'acquisition de trois ânes, et ça a été la révélation ». Malgré des débuts craintifs, à la fois de la part de l’animal mais aussi de la jeune fille, l'alchimie s'est très vite créée, surtout avec l'un des individus : Péppeur.

On s’est tous les deux pris au jeu !

« Je n'avais aucune expérience avec les équidés, je n'avais jamais fait d'équitation, mais nous étions tous les deux jeunes et nous étions à un âge où l'on se cherchait. J'ai vu que les a priori que l'on peut avoir sur les ânes, comme quoi ils sont têtus, bêtes, etc, sont faux et qu'au contraire, on pouvait travailler ensemble. Au début, un peu dans un esprit de contradiction, j'ai voulu lui apprendre le plus de choses possibles, puis on s'est tous les deux pris au jeu ! ».

Après trois ans d'apprentissage de tours et de figures, Maléa Landi et Péppeur mettent au point un spectacle. « Je me suis dit que c'était parfait pour démontrer que les ânes sont des animaux intelligents ». Le duo se produit alors dans des festivals, lors de fêtes, etc. « Au début c'était assez difficile car j'étais très jeune, et les spectacles d'ânes étaient peu répandus. J'ai dû me faire une place et gagner en crédibilité ».

En parallèle de ces spectacles, Maléa Landi réalise également des portraits, principalement d'animaux. « À une période, avec mon papa, nous avons eu des soucis d'argent. J'ai souhaité participer, à ma façon, au frais liés à mes animaux. C'est là que j'ai commencé à proposer des portraits, et je me suis découvert une immense passion ».

Au départ, ses quelques portraits sont vendus sur des marchés, mais depuis un peu plus d'un an, Maléa Landi a créé une association pour pouvoir vendre légalement ses dessins. « Je rêve de pouvoir en vivre, même si cela me paraît difficile. Mais je vois que ça évolue, cela devient concret, j'ai de plus en plus de commandes, tous les mois, c'est génial ».

Comme ce sont de vraies passions, je ne compte pas les heures.

Deux activités qui prennent beaucoup de temps sur l'agenda de la jeune femme qui, en plus de cela, ajoute un troisième élément : ses études en design graphique. « C'est difficile de jongler avec tout ça ! », confie-t-elle. « Je passe voir mes animaux le matin avant d'aller en cours, je dessine quand j'ai du temps le midi, puis le soir je repasse voir les animaux et je continue de dessiner si je le peux. C'est très prenant, mais comme ce sont de vraies passions, je ne compte pas les heures ».

Actuellement en Master, Maléa Landi se dirige tout doucement vers la fin de ses études. « Il me reste un an, au terme duquel normalement j'aurai un emploi avec une entreprise chez qui j'ai déjà effectué un stage ». Une préoccupation en moins pour l'hyperactive béarnaise qui se réjouit de son avenir professionnel clair. « Cela me rassure, c'est une situation plus stable que le dessin et les spectacles ».

Mais ses deux passions ne sont pas à oublier pour autant. « Je souhaite conserver toutes ces activités, mais les séparer. Pour le moment, j'aime l'idée que mes passions restent des passions, car si cela devient alimentaire, on peut vite perdre cette flamme qui nous anime... On verra peut-être plus tard, surtout pour le dessin, puisque pour les spectacles j'aimerais bien me développer un peu mais pas trop. »

« Ces deux passions sont mes deux piliers. Ça a été les deux plus belles décisions de ma vie à l'heure actuelle, et si je peux partager cette philosophie de se faire confiance et de ne pas hésiter à créer à partir de ses passions, je le fais avec plaisir ! », conclut Maléa Landi. Un pari gagnant pour la jeune femme dont la maturité laisserait envisager de nombreuses autres cordes à un arc déjà bien accordé... Mais on le sait bien : « La patience est vertu d’âne » !

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi