Là, aujourd’hui, je suis solidaire à fond des chercheurs, parce que sans eux, je l’ai déjà dit, je n’aurais plus d’idées depuis longtemps. Mais eux, les idées, ils en ont à la pelle, et toujours quelque chose à chercher.
Cela dit, en France, visiblement, ils ont moins de crédits qu’ailleurs puisque je fais souvent référence à des chercheurs anglo-saxons, que ce soit pour l’influence sur les articulations du passage de l’aspirateur, l’effet de l’armagnac sur les maladies cardiovasculaires ou la néophobie du rat domestique.
Aujourd’hui encore, il nous faudra remercier une équipe de chercheurs américains, puisque eux, de la thune, ils en ont comme ils veulent, la preuve, c’est que nos « cerveaux » partent chez eux par charters entiers.
Les chercheurs trouvent-ils ? Et pourquoi ne les appelle-t-on pas des trouveurs ?
Bref, grâce à un article du Journal of Neurosciences (vol.24, n°8, pages 1793-1802), j’ai donc dégoté une étude sur l’adolescence et par la même occasion une nouvelle injure: « Eh, vas donc, mou du striatum ! » J’ai essayé, et l’effet est garanti pour tuer dans l’œuf tout début de conflit, vu l’état de stupéfaction du protagoniste qui vous regarde avec des yeux de poisson d’avril.
Or donc, le striatum, de son nom complet striatum ventral, est un bidule qui se trouve entre le cortex et le thalamus, arrêtez-moi si je dis une bêtise. Il aurait semble-t-il, la forme d’un croissant et serait le siège de notre motivation.
C’est fondamental, parce que si on apprenait à titiller le bidule en croissant on pourrait tous être super motivés dans tous les domaines et vous imaginez une population de motivés ? J’ai du mal et je crains le pire mais why not.
Les chercheurs n’ont pas cherché comment titiller, donc ils n’ont pas trouvé, mais ont découvert quand même que chez les adolescents, le striatum ventral était moins actif que chez les adultes, ce qui signifierait bien sûr que l’ado est plus difficile à motiver surtout pour les études, forcément.
Avouez qu’en ces périodes d’orientation, ça peut mettre du baume au cœur des parents de savoir que petit chéri n’est pas glandeur, certes non, mais simplement mou du striatum ventral. Si petit chéri passe ses journées avachi sur le canapé devant la télé, s’il ne rebouche jamais le tube de dentifrice, ne revisse jamais le couvercle du pot de confiture, et laisse son linge sale à côté du sac, ne cherchez pas, c’est la faute du striatum ventral, et ça doit passer avec l’âge.
Ok, mais en attendant, striatum ou pas, je vais quand même finir par m’énerver…
Pasquine L’Islet
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