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Edito

Patrimoine industriel
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Après Peugeot et Arcelor, Alstom pourrait être en partie racheté par un groupe étranger. Cette série relance le débat sur l’avenir de notre patrimoine industriel dans cette période de sortie de crise sur le plan international. Ce n’est pas la volonté d’investir en France qui motive ces acheteurs, mais plutôt l’enjeu de renforcer des positions sur les marchés mondiaux. Et plusieurs groupes tricolores intéressent ces acteurs internationaux par leur haut niveau technologique et par leur présence sur des marchés majeurs.

Récemment dans Les Echos, Henri de Castries, le patron béarnais d’Axa, s’est inquiété du fait que, selon lui, la France comme lieu de production ou comme centre de décision était devenu un pays pénalisant. Dans le même temps, plusieurs experts considèrent que le décalage s’est accentué entre les coûts de production industrielle et les prix de vente mondiaux. Ce constat inquiétant semble faire son chemin dans la classe politique, à gauche comme à droite. Le ton a nettement changé ces derniers mois. Reste à savoir si le changement de cap annoncé par le gouvernement est réellement possible ? Et s’il sera accepté ?

Pour mesurer l’enjeu, il faut savoir que l’industrie manufacturière ne pèse plus que 10% dans l’économie française. Nous sommes au même niveau que la Grèce et nous sommes loin de l’Allemagne (25%) et même de l’Italie (18%). Comme le Royaume-Uni et l’Espagne, la France est confrontée au défi de relancer son industrie par la compétitivité et non pas par le protectionnisme. Le débat est ouvert comme jamais : le signe d’une large prise de conscience ?

Photo FL2

François Loustalan

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