Ici, rien ne se perd, tout est réutilisé et surtout, on ne surproduit pas
Tout ce dont Alicia Lorenzo et Christophe Laplace ont besoin, ils le produisent eux-mêmes. « On vit comme à l'époque », scandent-ils. Comme à l'époque du grand-père de Christophe Laplace, le premier de la famille à posséder ce terrain qui se transmet depuis de père en fils.
« Notre objectif, c'est de nous inscrire dans un style de vie responsable et surtout logique. Par exemple, nous épandons le fumier seulement deux mois dans l'année. Le reste du temps, ce sont les vaches qui fertilisent elles-mêmes les parcelles. Nous stockons le fumier pour en faire du compost, nous réutilisons les résidus de nos productions, comme le petit-lait, etc. C'est une boucle, ici, rien ne se perd, tout est réutilisé et surtout, on ne surproduit pas ».
C’est une formule qui plaît. Les gens viennent et reviennent
Un positionnement qui permet aux deux agriculteurs de ne dépendre de personne si ce n'est d'eux. « On ne doit rien à aucune structure. Nous achetons uniquement les plants de céréales, mais tout le reste est ensuite fait sur place. Que ce soit l'élevage et la transformation ». Ainsi, Pau de Vache, dans sa boutique attenante à l'exploitation, produit du lait, du fromage, des yaourts, de la charcuterie, et autres pièces de viande.
« C'est une formule qui plaît. Les gens viennent et reviennent. Nous comptons environ 200 clients fidèles sur l'ensemble du magasin ». Une réussite que le couple explique grâce à sa démarche, mais aussi à son positionnement géographique. « On est situé sur le bord de la route. Il y a beaucoup de curieux qui s'arrêtent pour voir ce que l'on fait, puis en parlent à des amis, et reviennent, etc. On ne fait aucune publicité ».
Autre volet qui plaît aux clients, ce sont les visites organisées lors de l'opération La France de ferme en ferme. « Les gens sont demandeurs, cela leur permet de voir les coulisses de ce que l'on fait. Il y a un but pédagogique, pour montrer que l'on nourrir nos bêtes de façon autonome, mais il y a aussi un gros moment de partage, de nos valeurs et de notre philosophie ».
Un contact humain cher au duo. « C'est aussi pour cela que l'on propose de la vente directe. D'une part, nous avons la maîtrise sur notre production, mais d'une autre part, nous sommes en contact direct avec nos consommateurs. C'est du face à face. C'est bien plus chaleureux ».
Plus globalement, Alicia Lorenzo et Christophe Laplace sont des amoureux du vivant. Les contacts humains donc, mais aussi l'amour des animaux, puisque leur exploitation en regorge. « Il y en a beaucoup qui sont là pour notre plaisir ! Cela fait partie de la biodiversité du site, c'est beau. C'est aussi dans cet esprit esthétique que nous avons décidé de planter 800 arbres, pour redonner sa place à la nature ».
Pour la suite de leur aventure, Pau de Vaches souhaite s'équiper de poules pondeuses, pour encore élargir leur gamme de produits. « C'est le projet principal. Pour le reste, on ne sait pas, on verra ensuite. On en a déjà fait beaucoup ! », concluent-ils. Et pour en attester, nous ne pouvons que vous inviter à leur rendre visite, de 16h à 19h en semaine (sauf mercredi), ou toute la journée le samedi (sauf entre midi et deux) !
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