Plus de la moitié des viticulteurs gersois sont concernés, car en plus des pertes directes liées aux aléas climatiques, les pluies tombées depuis mai associées à de fortes chaleurs sont à l’origine d’une vague inédite qui affaiblit les vignes.
« La situation 2023 semble s’annoncer pire encore que les 2 années précédentes en termes de rendement. On parle de 30, 50 à 80% de pertes selon les cépages, c’est un véritable désastre. » a déclaré Philippe Dupouy.
À Saint-Jean-Poutge, les vignes du Domaine de Herrebouc (vins bio et biodynamiques) ont été grêlées à 80%, et les 20% restantes sont touchées par le mildiou. « C’est du jamais vu depuis 30 ans ! Sur les 8 dernières années, 7 ont été concernées par des aléas climatiques » estiment Carine Fitte et Hélène Archidec. « Nous sommes réellement inquiètes quant au devenir de notre production, notre viabilité est en jeu », avant de conclure « En 2023, nous ne vendangerons pas ».
« Lors des premiers dégâts sur les cultures, on pouvait parler de stocks d’avance afin de garantir une entrée financière. Ce n’est aujourd’hui plus le cas pour tout le monde, les années de productions à perte se succédant. La viabilité de nombreuses productions est désormais en jeu. J’appelle l’État à réagir avant que les vins du Sud-Ouest ne disparaissent » a poursuivi Philippe Dupouy, qui écrira dans les prochains jours au ministre de l’Agriculture pour le sensibiliser à ces situations critiques qui impactent toute la profession viticole.
Photo : Philippe Dupouy venu constater les dégâts au Domaine de Herrebouc à Saint-Jean-Poutge
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