Ici, depuis cent quarante ans déjà, on observe, on mesure, on scrute l’air dans lequel baigne notre planète, pour tenter de comprendre toujours plus et toujours mieux ce qui la fait vivre. Ce qui l’inspire, ce qui la blesse…
« Cet observatoire est le plus ancien au monde à être installé en haute montagne, et il est toujours actuellement à la pointe de la recherche. Il a une dimension intergénérationnelle, car nous sommes dans la filiation de ces hommes et femmes qui ont osé venir s’installer à une époque où prévoir la météo était considéré comme de la sorcellerie. On ignorait même s’il était possible de survivre à pareille altitude ! Grâce à cet héritage, on sait par exemple aujourd’hui que l’on a une montée moyenne des températures de 1,4 à 1,6° par rapport à celles relevées à l’époque ; c’est phénoménal sur une échelle aussi courte… » explique Nicolas Bourgeois, directeur général adjoint.
Tout dernièrement, c’est une équipe du Centre National de Recherches Météorologiques qui est venue sur les traces du black carbon, un polluant particulaire fortement lié aux processus de combustion, dont on sait peu de choses pour l’instant. La position privilégiée du Pic du Midi permettra de faire évoluer les connaissances à ce sujet, par exemple.
En plus de cette aventure humaine et scientifique, vient s’ajouter sa valorisation touristique et patrimoniale, d’autant plus nécessaire qu’elle représente une manne financière vitale à sa sauvegarde.
« Le site est encore trop méconnu par rapport à la diversité des activités qui y sont proposées, comme le planétarium – qui est le plus haut d’Europe -, la coupole astronomique, l’espace expériences, le ponton dans le ciel, le restaurant gastronomique… C’est un véritable bouquet de possibles ! » détaille Nicolas Bourgeois.
Et la dernière-née promet de belles sensations à ceux qui aiment relever les défis : un mur de glace, d’une quarantaine de mètres (et mille sous les pieds !), leur permettra de s’adonner à l’alpinisme.
« Les adeptes sont de plus en plus confrontés à la difficulté de pratiquer cette discipline ; nous avons envie d’assumer cette image de sport de haute montagne, c’est un peu notre façon de montrer qu’ici aussi, nous pouvons faire comme à Chamonix ! En plus, cela permet de remettre à l’honneur le métier de guide, puisqu’il accompagnera le public pour les escalades. On pourra aussi envisager une offre beaucoup plus riche en déclinant d’autres prestations à partir là… ».
Cette cascade de glace est rendue possible grâce au captage d’un lac, aboutissement d’un immense entonnoir naturel, juste en dessous du Pic du Midi. C’est lui qui assure l’alimentation du site, par un circuit fermé qui permet de redistribuer l’eau non utilisée à la montagne. En hiver, la libération de cet excédent de ce pompage, en l’orientant côté nord, sous le ponton dans le ciel, donne vie à ce projet initié en 2018, mais retardé par la crise sanitaire et les fermetures des lieux publics.
En attendant les retrouvailles avec la prochaine réouverture vivement espérée, les équipes se relaient sur le site sans relâche. Un poste de technicien est d’ailleurs proposé, pour assurer la maintenance préventive et corrective des installations de l’exploitation des téléphériques.
« Je tiens à préciser que ces postes sont ouverts aux femmes comme aux hommes, car nous sommes loin de la parité. Une tendance -que nous voulons inverser- qui s’explique par le manque de candidates au moment de postuler. Donc qu’elles n’hésitent pas à nous contacter ! » souligne le directeur général adjoint.
Il suffit d’être titulaire d’un Bac + 2 en électronique ou maintenance industrielle et/ou avoir une expérience significative dans le domaine des remontées mécaniques, en plus d’être en bonne santé physique pour un travail en hauteur, en conditions climatiques difficiles, pour envoyer une candidature à m.salome@picdumidi.com
Techniciennes non frileuses, à vos CV !
Informations sur le site internet, cliquez ici
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