L’Académie de Béarn est une société savante. Ce qui signifie que ses membres rendent compte de leurs travaux et recherches, et se réunissent pour en discuter. Ici, il s’agit de celle de Béarn, fondée en 1924 par l’auteur Georges Pyrène (c’est-à-dire le docteur Georges Sabatier). Ses deux membres d’honneurs étaient Louis Barthou et Gustave Schlumberger et sa première séance publique eut lieu au château de Pau, en présence du ministre Léon Bérard, futur membre de l’Académie… française. Elle compte aujourd’hui 34 membres titulaires, 20 correspondants et 7 membres d’honneur, siégeant au Parlement de Navarre.
Mais si l’Académie fait aujourd’hui l’actualité, c’est qu’elle vient d’élire son nouveau président, pour la première fois un homme d’Église, en la personne de monseigneur André Dupleix.
L’évêque palois n’est pas un inconnu. Né dans le quartier du XIV Juillet, il fut recteur de l’Institut catholique de Toulouse puis son doyen, secrétaire général adjoint à la Conférence des évêques de France et chargé d’enseignement à la Catho de Paris. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de théologie et accessoirement chroniqueur religieux à l’Éclair-Pyrénées.
Élu pour trois ans, André Dupleix, 70 ans, docteur en théologie de l’Université grégorienne de Rome, devient donc le neuvième président de ce docte cénacle. Il succède à l’industriel Pierre Saubot, par ailleurs président de l’association La Garbure, trait d’union entre les Béarnais de Paris, et aura à coeur de s’inscrire dans la lignée de Marguerite, reine de Navarre, qui se voua à protéger les gens de lettres et les beaux esprits. Un programme toujours d’actualité.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire