Celle-là, personne ne l’avait vue venir ! Dans la nuit de lundi 16 octobre, Airbus a annoncé sa prise de contrôle du CSeries de Bombardier, le groupe québécois. Et compte bien ainsi s’imposer en Amérique du Nord où sa part de marché reste bigrement inférieure à celle de Boeing sur le marché serré des appareils « monocouloirs moyen-courriers ».
Il suffit de s’intéresser au CSeries de près pour comprendre les intérêts d’Airbus. Il s’insère parfaitement entre l’ATR et l’A320, coûte moins cher que l’A320 justement (28 millions d’euros contre 77 pour l’A320), et il s’adapte mieux aux lignes régionales. Or, côté américain, il va bien falloir un jour ou l’autre remplacer les gammes vieillissantes des DC9 ou des MD80 sur les lignes régionales.
Une bonne façon de damer le pion à Boeing ? D’autant que la prise de participation à 50.01% s’est faite sans verser un cent, et que Bombardier prendra même à sa charge les pertes 2017-2018 à hauteur de 350 millions de dollars. Parfait. Alors, une opération en or ? Certainement, mais en or ne signifie pas sans risque.
Depuis le début du programme en 2008, le CSeries de Bombardier s’illustre comme un fiasco volant. Problèmes techniques, surcoûts, et mauvais accueil du marché avec seulement 360 commandes en tout (pour comparaison, l’A320 Neo lancé en 2010 en est déjà à plus de 5.000 !).
En même temps, Airbus n’étant pas du genre à se planter dans les grandes largeurs, on imagine qu’ils ont étudié un solide plan de relance pour leur petit nouveau, le CSeries.
Alors, bonne ou mauvaise idée cette prise de participation ? Qu’en pensez-vous ?
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