Le monde du rugby nous offre souvent des exemples de rebonds particulièrement intéressants parce qu’ils prennent appui sur ses valeurs collectives, entre solidarité, engagement et combat. Des rebonds souvent surprenants et qui ne sont pas seulement dus aux caprices d’un ballon ovale. Des rebonds, on en attend dans ce bassin Adour Gascogne qui reste un creuset historique du rugby français avec quasiment un quart des clubs professionnels : Bayonne, Biarritz, Dax, Mont-de-Marsan, Pau, Tarbes, Auch
Ce week-end, quelques jours après l’officialisation de la descente du Biarritz Olympique en Pro D2, Serge Blanco a réagi en dévoilant un programme ambitieux. Pour se donner les moyens de rebondir et de retrouver immédiatement l’élite, il annonce déjà un budget qui dépassera 11 millions d’euros. Pas loin du record détenu par Lyon, cette saison.
Hier, deux jours après un match décevant de la Section Paloise, Bernard Pontneau a annoncé la venue en Béarn comme manager sportif d’une grande figure du rugby mondial, l’ancien All Black Simon Mannix (voir par ailleurs). Une occasion de rappeler que le passage à vide actuel ne modifie en rien l’ambition de retrouver le Top 14 dès cette fin de saison. On pourra se souvenir, à cet égard, d’un rebond spectaculaire il y a 50 ans. Le club palois s’était péniblement, et d’extrême justesse, qualifié pour les 16e de finale du championnat de France. Personne n’aurait alors misé un centime sur les chances des Béarnais de décrocher le Bouclier de Brennus. Et pourtant, ils l’ont fait. Un quart de siècle après, les supporters béarnais seraient bien inspirés de se mobiliser derrière leur équipe pour réaliser l’exploit au moment où l’on ne l’attend plus.
Autres rebonds attendus, pour Auch menacé de descente chez les amateurs et pour Bayonne, également en position de relégable.
Le rugby c’est aussi la force d’y croire toujours, de se battre toujours. Une belle école de la vie.
François Loustalan
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