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60.000 Rebonds pour les Pays de l’Adour

Les antennes locales de l’association accompagnent les entrepreneurs après une liquidation judiciaire de leur société. Elle est mobilisée pour faire face aux effets secondaires du covid...
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En Nouvelle-Aquitaine, 60.000 Rebonds compte 5 antennes locales, dont celles du Pays basque, des Landes et du secteur Pau-Pyrénées-Tarbes. Pour l’heure, l’activité reste stable, mais les effets de la crise sanitaire risquent de se faire sentir l’an prochain.

Créée en 2012 et reconnue d’intérêt général depuis 2016, l’association nationale à caractère social 60.000 Rebonds a accompagné l’an dernier quelque 700 entrepreneurs en difficulté après la liquidation de leur affaire, grâce à ses 1.200 bénévoles.

Elle est aujourd’hui présente dans 9 régions, dont la Nouvelle-Aquitaine, qui compte 5 antennes locales à La Rochelle, à Bordeaux, au Pays basque, en Béarn (avec un relais en Bigorre) et enfin dans les Landes, pour un total d’environ 200 bénévoles et une centaine de professionnels aidés chaque année. Une autre antenne devrait ouvrir à Angoulême en 2021.

L’accompagnement de l’entrepreneur se structure autour d’un binôme formé par un coach et un parrain (chef d’entreprise). Le premier, coach professionnel certifié et bénévole, « participe à la prise de recul de l’entrepreneur en rebond, accompagne l’acceptation de la liquidation de son entreprise et aide à la reprise de confiance dans son expérience et dans ses talents », explique l’association. Quant au parrain, il accompagne l’entrepreneur dans son nouveau projet professionnel.

« Les bénévoles sont au cœur du dispositif, c’est grâce à leur engagement autour des valeurs de bienveillance, professionnalisme et solidarité que se construit le chemin vers le rebond. Les personnes accompagnées s’orientent pour 50% d’entre elles vers un nouveau projet d’entrepreneuriat », complète Armelle Coudene, chargée de mission pour les 3 antennes de l’association en Adour.

Un rôle plus essentiel que jamais…

On parle d’un accompagnement individuel en profondeur, jusqu’à 24 mois, mais aussi d’un accompagnement collectif, via divers ateliers de développement et les réunions mensuelles des antennes. En France, plusieurs dizaines de milliers d’entreprises sont liquidées chaque année. D’après Altares, 52.000 défaillances d’entreprises ont été enregistrées dans notre pays en 2019. « Les entrepreneurs que nous accompagnons sont une population particulièrement fragile, qui se caractérise par les fameux 3d, dépôt de bilan, dépression et divorce », précise Armelle Coudene.

L’antenne landaise, créée il y a 4 ans et dont les réunions sont ordinairement hébergées par le centre d’innovation dacquois Pulseo, a accompagné une dizaine de personnes entre 2017 et 2019, dont 8 sont toujours suivies.

Cette antenne compte 18 bénévoles (dont un coach référent, Catherine du Peyrat, et une marraine référente, Aurélie Clerc). Elle vient d’obtenir une subvention bienvenue du Grand Dax, et cherche à tisser des liens avec partenaires institutionnels (type CCI, tribunaux de commerce), entreprises et associations. La dernière réunion mensuelle de l’antenne (en distanciel, covid oblige) s’est tenue ce jeudi 17 décembre via Zoom.

Pour le moment, les effets de la crise sanitaire ne se sont pas encore trop fait sentir. « Beaucoup d’entrepreneurs bénéficient encore des mesures gouvernementales et l’activité des tribunaux de commerce n’a pas explosé », indique la responsable. On devrait surtout percevoir ces dégâts collatéraux du covid à partir de l’année prochaine. On scrutera notamment de près les deux échéances de la fin des aides gouvernementales et du remboursement des prêts garantis : « Nous nous préparons déjà à un fort afflux de chefs d’entreprise pour le premier semestre 2021 », note ainsi Armelle Coudene.

En résumé, l’association semble plus nécessaire que jamais. Elle recherche toujours des mécènes et des bénévoles. Elle a d’ailleurs effectué récemment un appel aux dons via Helloasso.

Au-delà du rôle d’accompagnement de 60.000 Rebonds, les acteurs qui font vivre l’association mènent aussi un combat « pour faire reconnaître l’échec comme une expérience à part entière méritant d’être valorisée, ce qui n’est pas toujours évident en France ». Alors, 2021, l’année du grand rebond ? Et pourquoi pas ?

Informations sur le site internet, cliquez ici

https://youtu.be/UyvcpcfbX-A

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