Le grand rendez-vous des acteurs du massif pyrénéen se tiendra à Oloron-Sainte-Marie du jeudi 6 au samedi 8 octobre. Pour sa deuxième édition, Pyrénéo invite à se pencher sur l’avenir de l’économie en zone de montagne. Domitien Détrie est le directeur général de l’Agence des Pyrénées, il revient pour PresseLib’ sur l’histoire, les enjeux et la programmation de ce rendez-vous.
Comment ce salon est-il né ?
Domitien Détrie : Pyrénéo est le premier grand rendez-vous des acteurs pyrénéens à destination de l’ensemble des forces vives du massif. Il a été créé à la suite d’un constat simple : de chaque côté des Pyrénées, nous partageons des problématiques et des besoins communs. Il n’existait pourtant pas d’événements pour que les différents acteurs puissent se rencontrer, échanger et réfléchir ensemble à des solutions.
Nous avons pour ambition faire de ce temps de rencontres un laboratoire d’idées et de projets pour le développement des Pyrénées, c’est un temps de réflexion orienté vers l’action. La force de Pyrénéo réside dans l’implication des acteurs publics, mais aussi des associations, des entreprises, des citoyens… Bref, ce salon est ouvert à toutes les personnes qui sont préoccupées par l’avenir du massif.
Quels sont les enjeux dont vous parlez ?
D.D : Le premier enjeu qui s’impose à nous est bien entendu le réchauffement climatique. D’après certaines prévisions, d’ici à 2050, il fera deux fois plus chaud en montagne qu’en plaine. Les liaisons transfrontalières, l’équilibre entre le pastoralisme et le tourisme et l’attractivité du territoire en sont d’autres. L’idée est de développer un sentiment d’appartenance commun à un territoire très vaste, notamment grâce à la mise en avant de la marque Pyrénées.
Quel est le programme de cette 2e édition ?
D.D : Pendant trois jours, l’espace Jéliote, réquisitionné pour l’occasion, accueillera des tables-rondes, des ateliers ainsi que la remise des Trophées Pyrénéo, une des nouveautés de cette édition.
Le salon débutera le 6 octobre par des visites d’entreprises locales (sur inscription), pour mettre en valeur les savoir-faire des Pyrénées. Parmi elles, la centrale hydroélectrique EDF de Soeix, le site de Safran à Bidos, la Maison Laulhère qui fabrique des bérets ou encore la ferme de Larraillet, spécialisée dans la fabrication du fromage. L’après-midi mettra en lumière les savoir-faire locaux et le patrimoine industriel, des composantes essentielles pour maintenir un dynamisme économique et attirer de nouveaux habitants.
Le lendemain, une table-ronde et trois ateliers seront organisés autour de grandes thématiques (pastoralisme et tourisme, industrie et attractivité du territoire). Les liaisons transfrontalières ouvriront les débats avec la présence d’acteurs politiques et de terrain. À l’ordre du jour de cette table ronde : les projets communs, les difficultés à soulever et dans le détail, la subvention Poctefa.
La journée se terminera par une soirée conviviale et festive sur les berges du Gave, avec des danses et des chants béarnais, et le soutien des communautés de communes de la Montagne Béarnaise. La première remise des Trophées des Pyrénées aura quant à elle lieu le dernier jour du salon, le 8 octobre. Ce sera l’occasion de découvrir les pépites pyrénéennes autour de l’innovation, de la promotion du territoire du changement climatique et de la thématique transfrontalière. D’autre part, la convention interrégionale du massif pyrénéen sera signée au cours de ce salon, permettant de soutenir les projets locaux.
Propos recueillis par Noémie Besnard
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