Depuis sa création à Pau en 2015, FEBUS Optics ne cesse de se développer. Aujourd'hui, l'entreprise compte une trentaine de salariés, majoritairement à Pau, mais est aussi présente ailleurs en France et même à l'international sur différents continents. Une expansion dans 25 pays, qui représente aujourd'hui 70% du marché de l'entreprise. Des chiffres qui font tourner la tête et qui devraient, demain, continuer à grandir, notamment grâce à SeaGuard, le nouveau-né de la start-up.
« C'est une solution de surveillance globale des câbles qui relient les infrastructures offshore entre elles ou à la terre ferme. Dans un premier temps, nous nous sommes orientés vers les parcs éoliens, puisque c'est un marché en leine expansion et incontournable pour répondre au défi de l'écologie qui nous concerne tous », commence Cathy Lapeyre, responsable de la communication. « Nous avons repéré que dans les câbles de puissance des parcs éoliens offshore, il y a des câbles de fibre optique qui ne sont pas utilisés. SeaGuard vient se brancher sur ses câbles pour récolter des informations clés sur leur état ».
La solution permet aux bénéficiaires de surveiller les évolutions thermiques des câbles, les variations mécaniques et physiques, et les fluctuations électriques. « Ce sont tous les types d'événements qui peuvent endommager un câble en mer, voire le mener à sa rupture. Et l'avantage de notre solution, c'est qu'elle est disponible sur l'entièreté du câble. Il n'y a pas de zones grises ». En cas de problème, l'endroit défectueux est indiqué en temps réel sur une carte pour permettre aux opérateurs d'intervenir le plus vite possible de façon efficace. « Nous avons même un algorithme qui permet d'évaluer le débit d'énergie des câbles et la hausse possible avant de les endommager ».
De nombreux mois de travail, de développement, valorisés par l'appel à projets i-Nov, mis en place dans le cadre de France 2030. En effet, FEBUS Optics s'est vu récompenser d'une aide de près de 820 000 euros pour un projet dont le montant total dépasse les 1 800 000 euros. FEBUS Optics est d'ailleurs le premier lauréat de l'appel à projets dans les Pyrénées-Atlantiques.
« Nous avons déjà une solution robuste de monitoring des câbles commercialisée. Cette aide va nous permettre d'accélérer le développement de nouvelles innovations afin d'avoir une offre différente et unique sur le marché », conclut Cathy Lapeyre. Dans les mois et années à venir, d'autres projets devraient s'ajouter à la longue liste de ceux déjà réalisés par FEBUS Optics : une dizaine de recrutements l'année prochaine, un nouveau bâtiment accolé à son centre d'essais, et le développement de plusieurs marchés, dont celui de SeaGuard...
Timothé Linard
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