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1500 COUPS DE POUCELa Sourbère s'installe dans les Landes pour accélérer son évolution

Fondée en 1996, cette conserverie a été rachetée par Adeline et Fabrice Loussouarn en 2018. Sur les bases solides de la maison, les nouveaux dirigeants ont souhaité apporter leur touche personnelle, pour permettre à l'entreprise de passer dans une autre dimension...
Les gérants de La Sourbère dans leur boutique.Photo : La Sourbère.
Des producteurs locaux, une démarche responsable, pour des produits classiques mais aussi atypiques. Tel est le fil rouge de La Sourbère qui s'ouvre ainsi à une nouvelle clientèle depuis quelques années...

Adeline et Fabrice Loussouarn se sont rencontrés dans le cadre de leurs métiers. « On est tous les deux arrivés dans les Landes pour travailler dans le secteur du canard gras et de la volaille », explique Fabrice Loussouarn. Après plus de 15 ans dans diverses structures, le couple a souhaité passer le cap et se lancer dans sa propre aventure professionnelle. « Nous avions envie de définir notre propre politique d'entreprise, être en mesure de maîtriser toutes les étapes, et toucher un peu à tout ». Ils se lancent alors à la recherche d'une petite structure à reprendre, avec une clientèle déjà existante, et des bases solides. « C'est là que nous avons rencontré les anciens gérants de La Sourbère ».

Fondée en 1996 à Magnan, dans le Gers, cette conserverie était en phase de cession, les gérants du moment souhaitant partir à la retraite. « On a donc racheté le fonds de commerce, et pendant un temps, on louait les locaux ». Le couple, installé dans les Landes, réalise alors les allers-retours quotidiens, jusqu'au mois de novembre dernier, et la sortie de terre d'un nouveau local, à Saint-Avit, dans les Landes.

« Ce projet est venu de plusieurs raisons. D'abord, nous voulions nos propres locaux. C'était aussi un moyen de monter un cran sur l'aspect sanitaire, les anciens ateliers étant un peu vétustes. Et puis il y a la situation géographique. À Magnan, on était dans la campagne du Gers, c'était difficile de pouvoir développer la vente directe. Nous souhaitions nous rapprocher d'une ville, et de chez nous, et ce terrain était idéal ». Ainsi, La Sourbère jouit désormais d'un local de 300 m² flambant neuf, partagé entre un atelier, des bureaux, et une boutique.

Photo : La Sourbère.

Mais les changements du couple sur la conserverie ne sont pas qu'au niveau des infrastructures. « L'ancien dirigeant était un personnage haut en couleur, plein de vie. Nous sommes bien plus discrets ! », plaisante Fabrice Loussouarn. « Plus sérieusement, il a fallu habituer les gens à notre arrivée, à notre façon de faire. Ça a pris un peu de temps, mais nous avons réussi à consolider cette clientèle, et même à en capter une nouvelle ! ». L'identité visuelle de la conserverie a elle aussi évolué, passant de quelque chose de très traditionnel à quelque chose de plus sobre, plus épuré.

COUP DE POUCE

Les nouveaux dirigeants ont conservé les produits classiques de la conserverie, (foie gras, confits, magrets, etc.) et ont également développé de nouvelles gammes. « Nous essayons, tous les ans, d'apporter de nouvelles choses. De nouveaux produits, de nouveaux pâtés, de nouveaux plats cuisinés, etc. ». Le produit phare, indissociable de la maison, c'est sa saucisse sèche fourrée au foie gras. « C'est très spécifique à notre conserverie ! », poursuit Fabrice Loussouarn, qui évoque également la réalisation prochaine de lasagnes au confit. « L'idée c'est de proposer des produits qui sortent de l'ordinaire. Ça nous permet de nous démarquer ».

Toute l'offre de La Sourbère est d'ailleurs réalisée à partir de produits locaux. « Pour le canard, nous nous approvisionnons dans le Gers. C'est un producteur qui fait tout sur son site, donc il n'y a jamais de transport pour les animaux. C'est un plus pour la qualité des produits ! ». La conserverie travaille également avec un second producteur, en Dordogne, principalement suite aux épisodes de grippe aviaires qui ont frappé le Sud-Ouest. « Pour nos autres produits, tout est local également. Le porc vient du Gers, l'esturgeon est lui aussi du Gers ou des Landes, les légumes sont achetés auprès d'un primeur gersois qui est installé sur le marché de Mont-de-Marsan, etc. C'était important pour nous d'avoir cette dimension locale. On veut vendre localement, donc c'était logique de s'approvisionner localement, et de faire travailler les acteurs du territoire ».

En plus de la boutique à la conserverie de Saint-Avit, le couple a développé un service de e-commerce, et se rend régulièrement sur les marchés locaux. « Nous allons aussi plus loin, hors du territoire, mais de façon plus ponctuelle. C'est pour participer à des salons ou à des événements, notamment à Paris, dans le Sud-Est, dans la région lyonnaise, etc. ». Là aussi, le contact avec le client est important pour le couple, qui proposera d'ailleurs des visites et des dégustations durant les mois de juillet et d'août. Et en attendant, La Sourbère ouvrira ses portes, ce 16 mars, pour montrer son métier, et rencontrer son public...

Plus d'informations sur La Sourbère

Photo : La Sourbère.

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