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Laissez-nous travailler !

C’est le message que veulent adresser au gouvernement les responsables de bars et de restaurants, mais aussi de nombreux professionnels. Chaque vendredi à 11h45…
UMIH
Les Unions des métiers et des industries de l’hôtellerie de la région se joignent à l’appel national à faire du bruit et à porter un brassard noir. C’est le cas de l’Umih Pays Basque qui relaye cet appel.

« Le Pays Basque a, pour l'instant, été épargné par les nouvelles mesures sanitaires liées à la Covid-19, qui touchent nos établissements. Marseille, Aix en Provence et la Guadeloupe sont durement touchées (fermeture des bars et restaurants) et de nombreuses grandes villes sont également touchées par des réductions d'horaires d'ouverture. Nous devons nous montrer solidaires avec nos collègues, en ne perdant pas de vue que ces mesures peuvent demain nous tomber dessus !

« La réunion de mardi à Matignon était celle de la dernière chance et à nouveau les pouvoirs publics ont essayé de gagner du temps en tentant de nous endormir par des promesses d’aides, qui ne seront pas suivies des faits sur le terrain et dans les trésoreries de nos entreprises.

« L’impossibilité de travailler pour les hôtels et les traiteurs, la fermeture des discothèques, des bars et des restaurants ne cassent en rien la chaîne de contamination. Bien au contraire, la restriction horaire ou la fermeture des restaurants et des bars donnent le feu vert aux rassemblements sauvages sur la voie publique ou dans des lieux privés, sans aucun respect du moindre protocole sanitaire, sans distanciation physique, sans contrôle.

« Les professionnels refusent d’être les boucs-émissaires du Gouvernement qui n’assume pas ses responsabilités, ni son incapacité à faire appliquer les mesures sanitaires déjà prises ces derniers mois.

« Soutenue par l’ensemble des fournisseurs, des producteurs et clients de nos établissements, l’UMIH nationale appelle à la mobilisation dans l’ensemble de la France de tous les professionnels restaurants, hôtels, cafés, brasseries, traiteurs, bars, discothèques et donne rendez-vous à tous les chefs d’entreprises et leurs salariés, le vendredi 2 octobre à 11h45 (et chaque vendredi aussi longtemps que nécessaire) devant leur établissement en faisant du bruit avec un signe distinctif, symbole du deuil de nos métiers : casquette, tee-shirt, masque, bannière, brassard…
 

« Cette action collégiale du CHRD (cafés, hôtels, restaurants et discothèques) a pour but : de soutenir l’ensemble de nos entreprises en train de mourir avec leurs salariés ; d’être solidaire avec l’ensemble des établissements fermés dans la métropole Aix Marseille Provence et dans le département de la Guadeloupe, ou en passe de l’être ; de faire le "buzz", en partageant photos et films sur les réseaux sociaux.

« Nous ne voulons être ni réduits à la mendicité, ni payés par l’Etat. Un seul message au Gouvernement : laissez-nous travailler ! » s’exclame Roland Héguy, président confédéral de l’UMIH.

Des propositions concrètes…

Les organisations professionnelles ont fait des propositions au gouvernement afin d’éviter le pire c’est à dire des fermetures généralisées des bars et restaurants.

D’abord, mettre en place dans les établissements un « Cahier de rappel » afin de garder à disposition des autorités sanitaires les coordonnées des clients en cas de contamination et de les aider à remonter le fil des cas contacts. Les clients pourront laisser leurs noms et numéros de téléphone qui seront conservées pendant une durée d’un mois. Ils seront ainsi alertés par les autorités sanitaires en cas de suspicion de contamination de toute personne présente dans un établissement en même temps qu’eux. Cette mesure a déjà̀ montré son efficacité́ à l’étranger.

Ensuite : inviter les salariés ainsi que les clients à la prise de leur température préalablement à l’accès à l’établissement ; organiser avec les autorités sanitaires les conditions d’un dépistage massif de tous les professionnels du secteur au moyen de plages horaires avec accès prioritaire qui leur seront réservées ; assurer les paiements des clients à table afin d’éviter leurs déplacements au sein des établissements ; limiter à 8 le nombre de convives à une même table ; gestion des réservations.

Ces mesures, s’appliqueraient en plus de celles déjà obligatoires contenues dans le protocole sanitaire dont un rappel sera fait notamment sur l’interdiction de consommation debout en intérieur comme en extérieur.

Les organisations veulent pouvoir échanger avec le ministre de la Santé, lui exprimer l’engagement des professionnels à respecter et faire respecter dans l’exercice de leur activité un protocole sanitaire renforcé afin de continuer à travailler. « C’est la survie des établissements qui est en cause. Ni nos professionnels, ni l’État n’ont les moyens d’une nouvelle fermeture. Pour l’éviter, nous devons tous être responsables et revoir le protocole sanitaire. Nous espérons que le ministre de la Santé acceptera de s’asseoir à la même table que nous pour y travailler ».

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