Les services techniques d’Auch sont en train d’installe en ville de nouvelles plaques en gascon. La traduction de certains noms de rues va ainsi donner une meilleure visibilité à la langue gasconne dans l’espace public. C’est aussi l’occasion de revisiter l’histoire de la ville, à travers sa toponymie.
Claude Pierson, Gilbert Sourbadère et Georges Nosella ont travaillé la traduction des noms de rues à partir des documents de l’époque. Ils ne se sont pas contentés d’une traduction littérale, ils ont parfois privilégiés des noms en français, évocateurs du passé de la commune.
Cette démarche originale permet à la ville de renouer avec ses racines gasconnes, en apportant aussi un éclairage singulier sur l’usage ou les anciens habitants des lieux, au fil des siècles.
Ainsi, la place de la Libération devient la Place Royale (« Plaça Reiala ») alors que la rue Espagne reprend son ancien nom de « rue Camarades », en référence à la demeure (camara) de celui qui surveillait autrefois le passage entre les deux parties de la ville, sous l’autorité du comte d’Armagnac et de l’évêque.
Par ailleurs, la place Salinis et la place Denfert Rochereau sont traduites respectivement par « plaça deus Canonges », en référence aux chanoines et « plaça deu mercat deus chivaus », allusion aux marché aux chevaux qui s’y déroulait au début du XXème siècle.
Dans un premier temps, 18 rues ont été sélectionnées. Environ 50 panneaux vont ainsi doubler les panneaux en français, avec la même graphie, mais sur un fond couleur légèrement plus clair.
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