À Gimont, on est fier de se définir comme « fief du foie gras et de la croustade ». De quoi faire des envieux, qui admettent vite que la petite ville gersoise a quelques titres à faire valoir.
La preuve, depuis ces premiers jours de novembre jusqu’au 27 mars, elle va accueillir tous les dimanches à partir de 10h, les « Grasses matinées », l’occasion de célébrer en beauté leurs majestés canard et oie.
Petite visite guidée en direction de la Halle aux gras…
Précisons avant tout : il s’agit d’une vente directe, du producteur au consommateur, avec un contrôle exercé par les services vétérinaires. Donc, on peut acheter en totale confiance. D’autant que ce qui est proposé sur les étals correspond à de l’élevage traditionnel, en petits volumes.
Ici, on trouve le marché « aux carcasses », avec des produits issus d’oies et de canards entiers, qui vous permettront de réaliser vos propres confits, magrets et aiguillettes. Là, voici le marché « au gras », avec la vente de foies gras frais entiers d’oies et de canards.
Mais ce que le visiteur curieux va retenir, c’est le service de découpe, assuré par des bénévoles devenus virtuoses dans l’art de cisailler une bête. Pour les avoir vus faire, on résume : d’abord, on coupe le cou du canard, puis avec la lame du couteau, on suit le bréchet de haut en bas ; après quoi on dégage les magrets en les séparant de la carcasse ; avec le couteau, on coupe l’articulation du manchon, ainsi que l’articulation de la cuisse et du bas de la carcasse, que l’on dégage du paletot à l’aide d’un couteau.
Ne reste plus qu’à couper le paletot en séparant les deux cuisses, de même avec les magrets des manchons et à dégager le surplus de gras entourant le magret, mais en en laissant assez pour assurer une bonne cuisson. Fastoche, non ? Enfin, si ça vous semble trop compliqué, les coupeurs sont là pour vous rendre la vie plus facile.
Et puisque à Presse Lib’, nous sommes – entre autres vertus - de remarquables gastronomes, permettons-nous un petit conseil pour l’achat de votre foie gras : ne le prenez pas trop gros (pas plus de 500g sinon il va perdre sa graisse à la cuisson), pas trop veiné, mais de couleur uniforme.
Et quand vous le touchez, il doit être souple, votre doigt ne doit pas trop s’enfoncer ni laisser une empreinte profonde.
Un dernier point : les prix. Si pour 100 briques, on n’a plus rien, ici un canard entier (donc avec son foie) coûte environ 6,50 euros (4 euros sans le foie). De petits prix qui vous assureront de grasses matinées, et de délicieux repas.
Bon appétit !
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