Après avoir terminé 5e du Prix de Cornulier, considéré comme le championnat du monde du trot monté, Etonnant vient de battre de manière impressionnante tous les favoris sur la cendrée de Vincennes, ce dimanche.
Il se positionne clairement dans la trajectoire de son légendaire géniteur, Timoko, et de sa brillante mère, Migraine, lauréate du Prix du Président de la République 2004 sur cette même piste de Vincennes, véritable temple du trot.
Cette éblouissante victoire au Grand Prix de Paris « Marathon Race », pour sa première course en Groupe I, a surpris tout le monde. Avec une cote à 60/1, très loin derrière le favori Davidson Du Pont (dauphin du dernier Grand Prix d’Amérique), l’outsider a mené de bout en bout cette épreuve de 4150 mètres, troisième et dernière étape des Ultimate Finals.
Parfaitement drivé par Anthony Barrier, Etonnant a confirmé son potentiel exceptionnel, résistant aux retours de Flamme du Goutier et Diable de Vauvert. « C’est une magnifique victoire, je suis très ému. J’ai toujours su que c’était un cheval de longue distance. Il possède énormément de courage et de tenue. A la maison, il n’est jamais fatigué. Etonnant a énormément progressé cet hiver et ça se concrétise encore aujourd’hui » s’est réjoui Richard Westerink qui peut voir très loin avec son pensionnaire.
Timoko, une légende…
Désormais à la retraite, Timoko reste basé à Escalans, entre les séances de monte au haras de Sassy en Normandie, très prisé pour son potentiel de reproducteur. Avec ses 15 victoires de Groupe I, avec plus de 5 millions de gains, il reste le N°1 des trotteurs en France et le N°2 dans l’histoire des courses mondiales.
Le fils d’Imoko, petit-fils de Lutin d’Isigny et cousin de Général du Lupin s’est imposé comme un phénomène sur la piste. Le mérite en revient à son propriétaire et entraîneur, Richard Westerink, qui a fait preuve d’une sacrée dose d’inconscience et d’une vista d’expert, pour repérer ce trotteur au poil long, au ventre, disons… assez lourd, enfin carrément moche pour tout dire.
L’aventure a débuté au début des années 2000, quand le jeune Néerlandais a décidé de s’installer dans le village landais. Et surtout quand, en 2011, il décide d’acheter Timoko à Paul Van Klaveren. Un coup de maître, car alors personne n’aurait imaginer que ce pur sang était en mesure de faire une telle carrière.
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