Il y a trois ans, nous avions été un certain nombre à apprécier un court documentaire – trois minutes seulement – consacré à « l’accès à l’eau comme droit fondamental de l’humanité ». Ce petit film avait été primé par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, qui avait alors apprécié le parti pris technologique, alliant animations en 2D et prises de vues réelles.
Derrière l’œuvre se trouvait un jeune homme, autodidacte, que l’on connaissait pour faire partie d’un groupe flamenco arabo-andalou dénommé « Los Tiburones » : Jean Jadaud.
Ce qu’il faut savoir…
Jean Jadaud
Mais c’est ailleurs qu’il vient de se faire remarquer, à la tête de son entreprise « R-Motions », en ayant mis au point depuis son antre de Saint-Pastous un nouveau travelling aérien sur câble destiné à la télévision et au cinéma, mais aussi sur des stades de foot, de rugby, d’athlétisme.
Il permet ainsi de déplacer une caméra de manière aérienne sur de longues distances, pour donner aux spectateurs l’impression de survoler un endroit, se rapprocher au plus près d’une action, survoler du public ou traverser des environnements difficiles à filmer. Son nom : le « Muto ».
Naturellement, une telle innovation a séduit les professionnels, car les économies qu’elle permet de réaliser sont considérables. Ainsi l’émission de D8 « La Nouvelle Star » produite par Frementle Media s’en est emparée sur ses directs, tout comme la Warner Bros pour le tournage de « Tarzan, The Untamed » (sans Johnny Weissmuller mais avec Alexander Skarsgard), qui sortira en juin prochain. Sans oublier sa participation au dernier Harry Potter, qui côté effets spéciaux, est une référence.
Sans nous faire son agent de pub, reconnaissons que le Muto présente effectivement bien des atouts : 70 kilos seulement, contre 1 tonne pour la concurrence, ce qui évite l’utilisation d’une grue de tournage ou une autre, télescopique, une motorisation miniaturisée et une autonomie de 7 heures de batterie.
Depuis l’an dernier, l’entreprise de Jean utilise principalement une mini FLighHead, une tête légère, quoique avec sa monte standard Mitchell, le Muto peut accueillir tous les types de têtes gyrostabilisées, et tout type de caméras.
R-Motions semble donc bien parti pour faire son trou dans l’univers technique du cinéma. Déjà Luc Besson l’a contactée pour son prochain film, une sorte de consécration pour l’entreprise de Saint-Pastous.
Le temps où Jean Jadaud bricolait pour le plaisir dans l’usine de son père des bras robotisés est bien loin !
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