Le 8 novembre dernier, Florence Parly réunissait un comité ministériel d’investissement dédié au maintien en condition opérationnelle (MCO) des hélicoptères Cougar, Caracal et EC225 des Armées de Terre et de l’Air. C’est à l’issue de ce comité qu’un « contrat global a été notifié à Airbus Helicopters et Héli-Union permettant d’atteindre des objectifs de disponibilité et d’activité aérienne prévus pour ces flottes par la loi de programmation militaire 2019-2025 », a expliqué le Ministère.
Le tout s’inscrit dans un souci de plus en plus marqué d’améliorer la performance des opérations de maintenance associées aux aéronefs, et in fine d’accroître la disponibilité du parc d’appareils, notamment composé de 18 H225M, dits Caracal, et de 26 AS532 « Cougar ».
L’accord a été signé pour une décennie avec la DMAé (Direction de la Maintenance Aéronautique). Airbus Helicopters indique qu’il « s'est engagé à limiter le nombre d'avions en maintenance lourde en réduisant jusqu'à 20% la durée des cycles de maintenance pour chaque type d'hélicoptère. De plus, les engagements pris en matière de logistique et d'assistance technique permettront de réduire les temps d'arrêt liés à ces activités ».
Un beau challenge pour une belle PME…
Sur Uzein, où le site de 2.500 m2 d’Héli-Union a ouvert en avril 2017, en lieu et place d’un centre d’essai de Safran Helicopter Engines, seront entretenus les Cougar de l’ALAT (Aviation légère de l’Armée de Terre). Sur la zone se situe en effet la principale plateforme d’hélicoptères militaires d’Europe.
Héli-Union, dont le siège est situé dans les Yvelines, sur l’aérodrome de Toussus-le-Noble, interviendra ainsi en tant que gestionnaire de centres de support de proximité, à Paris pour les Caracal et à Uzein pour les Cougar. Airbus Helicopters dirigera ce suivi, livrera les pièces et assurera certaines opérations de maintenance, en respectant cette logique de « guichets industriels » de proximité « sur les bases aéronautiques ».
À Uzein, près de 45 salariés œuvrent déjà pour Héli-Union, mais ce nouveau contrat devrait conduire l’entreprise à gonfler ses effectifs d’environ 25 mécaniciens qualifiés. Un agrandissement du site est par ailleurs envisagé. Airbus Helicopters a également précisé que ce contrat impliquerait « un nombre important de PME françaises dans les activités de réparation d’équipements ». Près de l’aéroport de Pau, d’autres acteurs pourraient donc bénéficier de ce nouveau contrat. On sait par exemple que l’entreprise Héli-Béarn opère également sur place dans la maintenance d’hélicoptères.
On précise que ces hélicoptères Caracal et Cougar, appareils stratégiques, assurent transport de troupes et de forces spéciales, mais aussi missions de recherche et de sauvetage sur divers théâtres d’opérations du monde entier.
Aujourd’hui, Héli-Union emploie 200 salariés en France, pour un total de 92 millions d’euros de chiffre d’affaires (2018). Les détails financiers du contrat n’ont pas été révélés, mais pourraient bel et bien refaire décoller les revenus de l’entreprise et l’emploi local. Tout en lui permettant de montrer qu’elle peut aujourd’hui respecter les « objectifs de performance de haut niveau » du ministère et des armées. Un beau challenge pour une belle PME, donc.
Pour en savoir davantage allez donc sur heli-union.com
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